Fillon promet de poursuivre « tous ceux à l’origine » de la révélation de ses affaires

Fillon promet de poursuivre « tous ceux à l’origine » de la révélation de ses affaires

François Fillon a prévenu jeudi qu'il avait "toutes les indications" qui lui permettront de poursuivre en justice "tous ceux qui...
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François Fillon a prévenu jeudi qu'il avait "toutes les indications" qui lui permettront de poursuivre en justice "tous ceux qui sont à l'origine" de la révélation de l'affaire sur les emplois présumés fictifs de son épouse, mettant une nouvelle fois en cause François Hollande.

"Ca fait deux mois et demi qu'on m’empêche de faire ma campagne. Et j'ai toutes les indications qui me permettront le moment venu de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération", a déclaré M. Fillon sur France Inter.

"J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc. Ca viendra, le moment venu je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", a insisté l'ancien Premier ministre.

C'est François Hollande qui a déclenché l'affaire ? "Oui, bien sûr", a réaffirmé M. Fillon.

Les documents au départ des premières révélations, "je sais d'où ils viennent. Ils viennent d'un service de l'Etat". Au Canard enchaîné, "on leur a porté", a affirmé plus tard M. Fillon, évoquant "des pratiques qui ne sont pas démocratiques"

Interrogé sur Franceinfo, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, a parlé en retour d'"accusations diffamatoires".

"La justice est indépendante et il n'y a jamais eu de cabinet ni noir, ni gris, ni blanc ni jaune. Et c'est l'honneur de François Hollande". "La justice, et ça François Fillon ne veut pas l'accepter, a été indépendante dans la conduite des affaires judiciaires, c'est un acquis de ce quinquennat", a dit M. Le Foll.

"Cette manière de faire de la politique n'est pas à la hauteur de l'engagement d'un homme politique qui entend gouverner un pays", a insisté le ministre de l'Agriculture.

M. Fillon avait mis en cause le chef de l'Etat et son supposé "cabinet noir" le 21 mars sur France 2. M. Hollande avait rétorqué que M. Fillon était "en deçà" de la "dignité" qui sied à une campagne présidentielle.

"Mon image a été abîmée par cette manipulation. Vous connaissez un nombre considérable de responsables politiques qui ont été dans la situation où je suis et qui ont été blanchis après deux ou trois ans de procédures", a dit jeudi le candidat des Républicains (LR).

"Quant à mon rapport à l'argent, j'ai déjà fait remarquer à tous ceux qui me posent la question que j'ai moins de patrimoine que Jean-Luc Mélenchon".

Va-t-il poursuivre Philippe Poutou, comme il l'a laissé entendre lors du débat télévisé lundi soir après les virulentes attaques du candidat du NPA ? "Je me réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d'innocence".

Mais "j'ai une élection présidentielle dans 17 jours, je suis complètement concentré sur la présentation de mon projet aux Français".

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