Après le retrait définitif d'Alain Juppé, François Fillon a gagné la partie et reste dans la course à la présidentielle, LR lui ayant ...
Fillon remporte son bras de fer et reste candidat
Après le retrait définitif d'Alain Juppé, François Fillon a gagné la partie et reste dans la course à la présidentielle, LR lui ayant ...
Par Nadège PULJAK et Anne-Pascale REBOUL
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Publié le
Après le retrait définitif d'Alain Juppé, François Fillon a gagné la partie et reste dans la course à la présidentielle, LR lui ayant "unanimement" renouvelé son soutien lundi soir, malgré une ultime offensive sarkozyste pour le convaincre de lâcher prise.
"Le comité politique, après un large échange, a renouvelé à l'unanimité son soutien à François Fillon", a déclaré à la presse le président du Sénat Gérard Larcher, à l'issue de cette rencontre entre une vingtaine de ténors du parti, au siège parisien de LR.
M. Fillon a également accepté la rencontre avec Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, proposée par l'ex-chef de l'Etat dans la matinée, mais "il faut que ce soit vite, on ne va pas laisser le feuilleton durer éternellement", a-t-il prévenu. M. Sarkozy a proposé mercredi, selon son entourage, une date pas confirmée par le camp Fillon.
Gérard Larcher fait une déclaration à l'issue du comité politique de LR le 6 mars 2017 à Paris
AFP
"Le retrait d'Alain Juppé a confirmé qu'il n'y avait pas de plan B, il est temps maintenant que chacun se reprenne!" a lancé d'emblée le candidat, accueilli devant le siège du parti par des militants aux cris de "Fillon président".
Dans la matinée, à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, des proches de l'ancien chef de l'Etat avaient expliqué que "la ligne politique de Fillon est la bonne". "Mais ce dernier ne pouvant plus assurer l'unité de la famille politique de la droite et du centre, nous lui demandons de prendre ses responsabilités et de se choisir lui-même un successeur", avaient-ils ajouté.
- Le non définitif de Juppé -
Mais si M. Fillon dit "Moi, je reste"? "Eh bien, on le soutiendra à fond", avait répondu à l'AFP Christian Jacob, patron des députés LR.
Gérard Larcher, Bernard Accoyer et Francois Baroin à la sortie du du comité politique de LR le 6 mars 2017 à Paris
AFP
L'offensive sarkozyste a constitué un nouveau rebondissement, à 48 jours du premier tour, dans un feuilleton qui n'en finit plus depuis les révélations le 25 janvier du Canard Enchaîné sur les emplois présumés fictifs de la femme du candidat et de deux de ses enfants.
Lors du comité politique, plusieurs sarkozystes ont d'ailleurs de nouveau insisté: "Pour être au second tour, on a besoin de tous les électeurs de la droite et du centre. La question, c’est +est-ce que quelqu’un peut le faire mieux que toi?+ Mais personne ne peut te l'imposer", a lancé Jacob à Fillon.
La journée avait commencé par un premier coup de théâtre: une déclaration du maire de Bordeaux confirmant, "une bonne fois pour toutes", qu'il ne serait "pas candidat".
Alain Juppé lors de sa déclaration à la presse le 6 mars 2017 à Bordeaux
AFP
Confiant avoir "hésité", M. Juppé, sollicité depuis plusieurs jours pour prendre le relais, a jugé que "le passage de témoin se ferait dans la douleur" et qu'il n'était "donc pas en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement".
Le tout avec des mots sévères à l'égard de celui qui l'avait largement battu à la primaire.
"Quel gâchis!" a-t-il lancé. François Fillon "avait un boulevard devant lui" mais "son système de défense fondé sur la dénonciation d'un prétendu complot et d'une volonté d'assassinat politique l'ont conduit dans une impasse", a-t-il déploré en critiquant "l'obstination" du candidat.
- Chez Macron: 'Pourvu qu'il reste longtemps' -
Dimanche soir, quelques heures après avoir réuni des dizaines de milliers de personnes place du Trocadéro, François Fillon avait affiché la couleur: "Non", il ne retira pas sa candidature et il est le "seul à pouvoir décider" de la suite des événements.
French presidential election candidate for François Fillon au milieu de ses partisans sur l'esplanade du Trocadéro le 5 mars 2017 à Paris
AFP
Accusé d'être "bunkerisé", il a martelé qu'il n'était "pas autiste". Reconnaissant sa "part de responsabilité", M. Fillon, qui a repris sa campagne lundi en s'exprimant devant les petits patrons de la CPME, proposera "dans les prochains jours" une équipe qui, promet-il, montrera qu'il est "capable de rassembler".
Mais, s'il se maintient, plus de 300 élus LR l'ont déjà lâché. Et son directeur de cabinet, Patrick Stefanini, qui a aussi quitté ses fonctions dimanche, a affirmé lundi que M. Fillon était "victime" d'un système consistant à accorder aux parlementaires des "compléments de rémunération". Des propos qui semblent percuter la défense du candidat qui assure depuis le départ que ses proches l'ont "effectivement assisté".
Ce maintien est, à en croire les sondages, une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron, qui le distance dans la course pour la qualification au second tour.
Pourvu que Fillon reste le plus longtemps possible!" dit-on ainsi chez le candidat d'En Marche!
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.