Fillon renvoie Mélenchon et Le Pen dos-à-dos

Fillon renvoie Mélenchon et Le Pen dos-à-dos

François Fillon a renvoyé mardi dos à dos Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui veulent "faire croire que +c'est la sardine...
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François Fillon a renvoyé mardi dos à dos Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui veulent "faire croire que +c'est la sardine qui a bouché le port de Marseille+", sans épargner non plus Emmanuel Macron, lors d'un meeting dans la cité phocéenne.

Devant plus de 3.000 personnes réunies, selon son entourage, au Parc Chanot de Marseille, au surlendemain d'un rassemblement géant du candidat de la France insoumise dans la même ville, le candidat de la droite a assuré que "c’est pas avec le programme communiste de M. Mélenchon et le retour au franc de Mme Le Pen que l'économie française va redémarrer".

"Ces gens-là veulent nous faire croire que +c'est la sardine qui a bouché le port de Marseille+", a-t-il lancé devant le maire Jean-Claude Gaudin.

"C’est facile de promettre comme Mme Le Pen la retraite à 60 ans, c’est facile de promettre les 32h, c’est facile de promettre 175 milliards de dépenses nouvelles comme M. Mélenchon, c’est facile de dire tout et son contraire comme M. Macron…", a-t-il aussi lancé.

Le député de Paris a réservé une large part de son discours à la sécurité, rappelant sa promesse d'une loi de programmation d'un milliard d'euros d'investissements pour les forces de l'ordre.

Comme à chaque meeting, il a attaqué Emmanuel Macron qui a "commis une faute en présentant la colonisation comme un crime contre l'humanité". "Entre Français et Algériens, on peut se parler franchement, lucidement, sans s’accuser du pire", a-t-il lancé.

Quand M. Macron est venu dans la cité phocéenne, il a "été jusqu’à s'inspirer d’un discours de campagne tenu par le candidat Hollande en 2012 à Marseille", citant "une à une les nationalités qu’il estimait représentées dans la salle, dans la plus pure tradition du clientélisme du parti socialiste", a accusé M. Fillon.

Devant le président du Sénat Gérard Larcher, le candidat de la droite en a profité pour feindre de se demander si l'actuel président de la République n'était pas actuellement "empêché" - la Constitution prévoit que le président du Sénat remplace le chef de l’État en cas de vacance du pouvoir.

"Où est-il quand la révolte gronde en Guyane ? Où est-il quand Fleury-Mérogis et les prisons sont en ébullition, quand il y a un climat de quasi guerre civile à Grande-Synthe? Il n'y a plus d’État à la fin de ce quinquennat!" s'est indigné François Fillon.

A moins de deux semaines du premier tour, François Fillon, plombé par l'affaire des emplois fictifs présumés dans sa famille qui lui a valu une mise en examen, doit encore se rendre à Aix-les-Bains et à Lyon mercredi au côté de Laurent Wauquiez, puis à Toulouse jeudi et à Montpellier vendredi.

"Nous sommes dans le temps décisif, dans le +money time+ alors, allons droit au but et comme l'a dit très bien Nicolas Sarkozy, il n'y a plus de place pour les hésitations et les états d’âme", a résumé M. Gaudin.

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