François Fillon a souhaité, lors d'une visite à la grande mosquée de Saint-Denis de La Réunion, voir "monter du fond" des Français musulmans "un cri de colère contre les extrémistes" se réclamant de l'islam.
M. Fillon voudrait voir "monter du fond même des citoyens français de confession musulmane ce cri de colère et de protestation contre les extrémistes, pas seulement contre les terroristes", mais "contre ceux qui déforment le message de l'islam et appellent à la division à l'intérieur de la communauté musulmane".
"Je réclame l'interdiction de tous ceux qui sont en contradiction permanente avec les valeurs de la République (...) La République a le droit de se défendre contre ceux qui appellent à sa destruction", a insisté l'ex-Premier ministre.
"Si la coexistence entre religions est exemplaire à La Réunion, elle ne l'est pas partout sur le territoire national", a-t-il regretté dans cette mosquée, la plus vieille de France, inaugurée en 1905 sur une île peuplée aujourd'hui d'environ 850.000 habitants, dont 5% de musulmans (85% de chrétiens, essentiellement catholiques).
Fraçois Fillon en visite à le 13 février 2017 à Saint-Denis de la Réunion
AFP
"Je comprends que vous soyez choqués quand on parle de +totalitarisme islamique+", a encore déclaré l'auteur de Vaincre le totalitarisme islamique, aux responsables musulmans qui venaient de lui en faire la remarque.
"Il vaudrait mieux dire que ce sont des totalitaires qui se réclament de l'islam, qui brandissent le drapeau de l'islam, qui essaient de s'accaparer l'islam", a-t-il concédé.
L'ex-Premier ministre a également souhaité "que nous ayons un CFCM (Conseil français du culte musulman) qui soit plus une autorité religieuse. Je ne crois pas que nous ayons besoin d'une organisation du culte musulman en France qui ait un caractère politique".
"Nous avons besoin d'un islam dégagé des influences étrangères", a-t-il également affirmé. "Nous savons que les influences étrangères ne sont pas des influences innocentes - je ne les mets pas toutes dans le même panier- mais il y en a qui poursuivent un but politique", a-t-il déploré.
Avant lui, le président de la mosquée de Saint-Denis Iqbal Ingar lui avait lancé: "pour les musulmans de France, c'est tous les jours que le ciel leur tombe sur la tête", allusion à la phrase de M. Fillon, quand il avait dit à propos de la tempête déclenchée par les emplois présumés fictifs de son épouse, "le ciel m'est tombé sur la tête".
M. Ingar a relevé qu'"une parole raciste s'est libérée dans le pays et il appartient à nos dirigeants de montrer l'exemple".
"Faites en sorte que dans cette campagne les discours soient équilibrés, apaisés, à la hauteur des enjeux, non stigmatisants", a-t-il ajouté, en dénonçant "les propos tenus sur les plateaux de télévision par de pseudos intellectuels, et aussi dans les meetings politiques il faut bien le dire. Ca devient insupportable et ça risque de pousser les modérés vers les radicaux".
"Quoi qu'il fasse, on renvoie toujours le musulman à sa religion - il ne faut pas s'étonner de la montée du communautarisme", a-t-il ajouté.
"Nous sommes atterrés par le qualificatif d'islamique accolé au terrorisme", a renchéri Houssen Amode, président du Conseil régional du culte musulman, "ça n'a rien à voir avec l'islam".
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