Financement libyen: un proche de Sarkozy aurait perçu 440.000 euros en 2006, selon Mediapart

Financement libyen: un proche de Sarkozy aurait perçu 440.000 euros en 2006, selon Mediapart

Un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy aurait touché en 2006 un virement de 440.000 euros provenant du régime libyen de Khadafi et ayant...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy aurait touché en 2006 un virement de 440.000 euros provenant du régime libyen de Khadafi et ayant transité par un compte appartenant à l'intermédiaire Ziad Takieddine, affirme dimanche Mediapart.

Selon le média en ligne, Thierry Gaubert aurait reçu cette somme le 8 février 2006 sur un compte ouvert aux Bahamas par un virement de la société Rossfield, qui serait la propriété de M. Takieddine. L'argent aurait ensuite été transféré le lendemain sur un compte non identifié.

Or Rossfield n'aurait été "alimentée que par de l'argent du régime de Khadafi", selon le journal, à hauteur de six millions d'euros en 2006: trois millions en janvier, soit quelques jours avant le virement évoqué dimanche, un autre en mai et deux derniers en novembre.

Ziad Takieddine, le 7 octobre 2019 au tribunal à Paris
Ziad Takieddine, le 7 octobre 2019 au tribunal à Paris
AFP/Archives

Contactés dimanche par l'AFP, Thierry Gaubert et Ziad Takieddine n'avaient pas réagi dans l'immédiat.

Cité par Mediapart, M. Gaubert a affirmé que "Rossfield n'est pas du tout M. Takieddine" et qu'il ne s'agit "pas du tout d'argent libyen".

Après six ans de travail des juges d'instruction, une somme d'indices troublants a donné corps à la thèse d'un financement de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime de Khadafi.

En novembre 2016, Ziad Takieddine, mis en examen, avait affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 cinq millions d'euros à M. Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.

Mais aucune preuve matérielle n'a été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à huit mises en examen à ce jour.

L'ex-président Nicolas Sarkozy, le 30 septembre 2019, à Paris
L'ex-président Nicolas Sarkozy, le 30 septembre 2019, à Paris
AFP

L'ancien chef de l'Etat est ainsi mis en examen depuis le 21 mars 2018 pour "corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens".

Avec plusieurs proches, il conteste la validité de cette enquête judiciaire. L'examen de leurs requêtes en nullité doit avoir lieu le 19 mars devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

M. Gaubert, qui a notamment travaillé auprès de Nicolas Sarkozy à Bercy, doit par ailleurs comparaître à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "fraude fiscale" et "blanchiment de fraude fiscale". Il est, entre autres, soupçonné d'avoir placé des avoirs sur des comptes à l'étranger sans les déclarer au fisc français.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Financement libyen: un proche de Sarkozy aurait perçu 440.000 euros en 2006, selon Mediapart
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le