Finances publiques : Cazeneuve dénonce les « bobards » de l’opposition

Finances publiques : Cazeneuve dénonce les « bobards » de l’opposition

Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve a dénoncé une campagne de « bobards » après les interrogations de l’opposition concernant certains points de mauvaises gestions formulées dans le dernier rapport des Comptes.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mercredi 8 février, la Cour des comptes a dévoilé son rapport annuel sur les mauvaises gestions des finances publiques par l’Etat. L’occasion pour l’opposition, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, de mettre en avant la remise en cause des objectifs de réduction de déficit public prévus par le gouvernement. Ce qui n’a pas été du goût du Premier ministre qui y a vu une manœuvre politicienne.

S’adressant au député (LR) Bernard Perrut, qui s’est ému des conclusions du rapport concernant les déficits publics, Bernard Cazeneuve a d’abord ironisé : « Vos questions sont toujours un moment irremplaçable de délice (…) elles sont une occasion rare de comparer ce que vous avez fait avec ce que nous avons fait. Et comme vous venez de m’en donner l’occasion, je vais le faire avec une exigence de précision que je n’ai trouve à aucun moment dans la question que vous venez de m’adresser ».

S’ensuit un parallèle entre les gestions budgétaires des gouvernements de Nicolas Sarkozy et ceux de François Hollande : « D’abord, vous nous donnez des leçons de bonne gestion budgétaire, comme si vous étiez légitime à le faire (…) Lorsque la majorité que vous avez soutenue a quitté le pouvoir le déficit public était de 5,1%. Vous étiez à l’époque, en pamoison de satisfaction. Il est aujourd’hui de 3,3% et le déficit budgétaire témoigne que nous atteindrons cet objectif. Mais ça vous fait de la peine ».

Et de poursuivre : « Aujourd’hui, nous avons divisé par trois, le rythme d’augmentation de la dépense publique, nous avons fait en sorte que les déficits publics soient maitrisés. Le déficit du régime général de la Sécurité sociale est réduit quasiment  à néant et vous continuez en convoquant des bobards à longueur de questions, à laisser à penser que vous avez bien géré là, où c’est nous qui avons fait des efforts de rétablissement des comptes publics.

La Cour des comptes a des interrogations pour 2017 mais elle avait exactement les mêmes interrogations pour 2016. Et alors même que nous avons dû pour des raisons qui tiennent notamment au terrorisme, augmenter les effectifs des forces de sécurité (…) on constate qu’en 2016, les objectifs que nous nous sommes assignés à nous-mêmes sont atteints. Ils le seront en 2017 et ils le seront en 2018 (…)  Je préfère vous laissez votre autosatisfaction et le contentement que vous avez de vous-mêmes ».

Des échanges musclés qui nous montrent que nous sommes bien à deux mois et demi du 1er tour de la présidentielle.

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le