Séance de câlinothérapie des élus locaux mercredi soir au palais de l’Élysée. Emmanuel Macron recevait un millier de maires, à la veille de son discours devant l’Association des maires de France (AMF), qui tient son 100e congrès à la Porte de Versailles à Paris.
Selfies avec le chef de l’État ou les ministres (présents en nombre), petits fours, la plupart des élus locaux venus des quatre coins du pays, qu’il s’agisse de maires de petits villages ou de métropoles, étaient satisfaits par cet accueil républicain.
« On n'a rien vu, rien obtenu »
Passé l’émerveillement devant les dorures des lieux, certains édiles ne masquent pas leur déception. « Je suis très contente d’avoir vu le palais de l’Élysée […] mais je n’ai pas vu Emmanuel Macron », raconte Delphine Comte, maire sans étiquette de Colombier-le-Jeune (Ardèche). Elle aurait bien voulu lui demander « d’aider les petites communes rurales ». « Je ne suis pas sûre que ça fasse partie de son programme », grince-t-elle.
« J’ai l’impression qu’on n’a rien vu, rien obtenu, c’était juste un buffet pour se retrouver entre nous – ce qui n’est pas désagréable d’ailleurs – mais ce n’est pas ce qu’on attend forcément du président de la République », nous confie Vincent Chriqui, maire (LR) de Bourgoin-Jallieu (Isère).
L’inquiétude de ces maires reste dominée par la suppression progressive de la taxe d’habitation et des contrats aidés. Si Édouard Philippe et Gérald Darmanin ont tenté de rassurer les maires depuis mardi, le vrai test est attendu pour cet après-midi. Emmanuel Macron s’exprimera devant plus de 15.000 maires, et ses annonces seront scrutées avec attention. Sera-t-il sifflé comme François Hollande ? Les instances de l’AMF et les maires rencontrés hier soir ne le souhaitent pas.