FN: le poste honorifique de Jean-Marie Le Pen rayé des nouveaux statuts

FN: le poste honorifique de Jean-Marie Le Pen rayé des nouveaux statuts

Le bureau politique du Front national a adopté de nouveaux statuts qui rebaptisent les instances du parti - sans changer son nom ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le bureau politique du Front national a adopté de nouveaux statuts qui rebaptisent les instances du parti - sans changer son nom - et suppriment le poste de président d'honneur, occupé par le co-fondateur du parti Jean-Marie Le Pen, a-t-on appris mardi auprès d'un membre du bureau.

Ces nouveaux statuts ont été adoptés lundi "à la quasi unanimité", selon cette même source.

Ils "seront envoyés au début du mois de février à tous (les) adhérents et soumis à leurs votes" lors du congrès de Lille les 10 et 11 mars, a par ailleurs précisé le secrétaire général du FN, Steeve Briois, dans un communiqué publié lundi soir.

Ils vont permettre au FN "d'être plus performant et mieux organisé" pour les élections à venir, selon M. Briois.

Ce changement entre dans le cadre de la refondation engagée par la présidente du parti et ancienne candidate à la présidentielle, Marine Le Pen.

Cette dernière a souhaité, lors d'une conférence de presse lundi, que ces statuts "soient votés (au congrès) avec une belle unanimité, du type de celle qui a eu lieu au bureau politique".

Les nouveaux statuts autorisent aussi le vote par internet ou par courrier, si bien que l'ensemble des militants du FN --et pas seulement ceux qui se déplaceront au congrès-- pourront se prononcer, après la grand-messe de mars, sur un nouveau nom pour leur parti, comme souhaité par Mme Le Pen.

Dans ces nouveaux statuts, les instances changent d'appellations pour la première fois depuis 1972. Le comité central, actuel "parlement" du parti qui compte une centaine de membres, devient un "conseil national, et le bureau politique, un "bureau national". Ces noms s'inspiraient de ceux du Parti communiste dans les années 1970.

Le poste de président d'honneur, créé en 2011, est supprimé. Il est actuellement occupé Jean-Marie Le Pen, que sa fille avait exclu du parti en 2015 pour de nouveaux propos polémiques sur la Shoah.

En juin 2015, le bureau politique du FN avait décidé l'organisation d'un congrès extraordinaire par courrier pour soumettre aux adhérents de nouveaux statuts où ne figurait plus cette fonction. Mais les juges avaient estimé à plusieurs reprises que le FN avait violé ses règles internes en organisant ce congrès par correspondance, et non sous forme physique comme cela doit être le cas pour modifier les statuts.

En novembre 2016, le tribunal de grande instance de Nanterre avait dès lors considéré que Jean-Marie Le Pen "demeurait investi" de sa qualité de président d'honneur, tout en confirmant son exclusion d'août 2015 en tant que membre.

La cour d'appel de Versailles a réexaminé mi-décembre ce dossier à la suite d'un appel du parti. Une décision est attendue le 9 février.

Dans la même thématique

FN: le poste honorifique de Jean-Marie Le Pen rayé des nouveaux statuts
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

FN: le poste honorifique de Jean-Marie Le Pen rayé des nouveaux statuts
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le