Politique
« Un gâchis » : comment la tentative d’un compromis sur le budget 2026 a volé en éclats
La tentative de compromis sur le projet de loi de finances pour 2026 s’est vite conclue sur l’impossibilité d’aboutir ce 19 décembre.
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Par Public Sénat
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Marine Le Pen a tranché. Lors de la conclusion de son discours au Congrès de Lille, la présidente du Front national a proposé un nouveau nom pour le parti : « le Rassemblement national. »
« Le nom doit porter un message politique » souligne-t-elle. « Le mot ‘national’ me semble devoir y figurer impérativement. Car la nation représente le cœur de notre engagement et de notre projet.»
« À l’heure où la France vit une recomposition politique, il doit exprimer notre volonté de rassemblement » insiste Marine Le Pen. « Il doit être un cri de ralliement, un appel à nous rejoindre. Il doit signer l’exigence absolue d’une nation unie dans la défense de son identité, de sa prospérité, de sa sécurité et de sa liberté. » Cette nouvelle dénomination a été longuement applaudie par les militants présents dans le public. De bon augure pour le vote des militants qui aura lieu dans les semaines à venir.
Un changement de nom qui, espère-t-elle, lui permettra de créer des alliances inédites. « Il faut qu’aux yeux de tous, il ne fasse plus de doute que nous sommes désormais un parti de gouvernement » a-t-elle souligné. « Nous devons mettre en œuvre des alliances (…) Parce ce que sous la Vème République qui repose sur un mode de scrutin à deux tours, gagner sans alliances est ardu. » Un message clair envoyé à Nicolas Dupont-Aignan mais aussi à une frange des Républicains, qui semble prête à un rapprochement, comme le proposait Thierry Mariani dans le JDD.
Marine Le Pen a aussi tracé la voie pour les prochaines élections européennes, portée par les bons résultats en Europe. « Nous sommes dans le sens de l'Histoire », assure-t-elle, en citant les récentes victoires de partis eurosceptiques en Italie, en Autriche et en Hongrie, alors que selon elle, Emmanuel Macron « nage à contresens ».
Justement sur l’Europe, Marine Le Pen n’entend pas se réconcilier avec l’Union européenne. « Pas plus hier que demain, nous ne marcherons sous la bannière étiolée de l’Union européenne. Nous lui préférons la multitude des drapeaux nationaux » a-t-elle tranché.
Enfin, elle a provoqué les acclamations du public en refusant le retour en France des djihadistes. « Qu’ils soient jugés là-bas et qu’ils répondent devant leurs malheureuses victimes encore vivantes des crimes contre l’humanité qu’ils ont commis » explique-t-elle. « S’ils devaient revenir en France, ils devraient être, sans aucune exception, incarcérés immédiatement et condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à la perpétuité réelle. Ils doivent savoir que ce n’est pas une bonne idée de revenir en France. »
Un long discours censé relancer le parti, avec les élections européennes en ligne de mire. Elles seront une rampe de lancement pour les autres échéances. Pour les municipales « les investitures commenceront en septembre » a-t-elle annoncé. Les municipales serviront « de base à la conquête de départements comme le Pas-de-Calais, l’Aisne ou le Var » a-t-elle cité. « L’implantation dans les départements servira de marche pied à la conquête des régions, les Hauts de France et la PACA ». « Ce dispositif est ambitieux mais réaliste » a-t-elle jugé.
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