Fonction des directeurs d’école : le Sénat a définitivement adopté le texte
Députés et sénateurs avaient trouvé un accord en commission mixte paritaire sur la proposition de loi créant la fonction de directeur d’école. Le Sénat se félicite d’avoir introduit « une autorité fonctionnelle » qui renforce l’encadrement juridique du directeur d’école et lui permet de légitimer ses actions, sans pour autant bousculer officiellement la hiérarchie au sein des établissements.

Fonction des directeurs d’école : le Sénat a définitivement adopté le texte

Députés et sénateurs avaient trouvé un accord en commission mixte paritaire sur la proposition de loi créant la fonction de directeur d’école. Le Sénat se félicite d’avoir introduit « une autorité fonctionnelle » qui renforce l’encadrement juridique du directeur d’école et lui permet de légitimer ses actions, sans pour autant bousculer officiellement la hiérarchie au sein des établissements.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mise à jour : le 25 novembre 2021

Sénateurs et députés avaient trouvé un accord en commission mixte paritaire sur la proposition de loi créant la fonction de directeur d’école le 16 novembre dernier. La proposition de loi portée par la députée LREM, Cécile Rilhac, fait suite aux propos tenus par Emmanuel Macron le 2 septembre, lors de son déplacement à Marseille. Le Président avait évoqué la possibilité d’un recrutement des enseignants directement par les directeurs d’école, sous la forme d’une expérimentation mise en place dans la cité phocéenne à partir de la rentrée 2022. Une annonce qui avait semé le trouble au Sénat (lire notre article).

Malgré quelques désaccords, députés et sénateurs sont parvenus à un accord. En créant une fonction de directeur d’école, des craintes avaient émergé quant au risque d’installer un statut hiérarchique de directeur d’école, sur le modèle du collège et du lycée, alors qu’un principe d’horizontalité prévaut dans le primaire.

L’instauration d’une « autorité fonctionnelle » permet, selon le sénateur LR Max Brisson, « de mettre fin à un système de responsabilité accrue sans réel cadre administratif. Cette disposition fait écho à la réalité du fonctionnement quotidien d’une école ». Cette disposition s’accompagne d’un renforcement de la formation des directeurs d’école « avant leur prise de fonction et tout au long de leur carrière dans le cadre de la formation continue ».

Un autre point d’accroche a été dépassé : celui du financement de cette mesure. Le rapporteur du texte, Julien Bargeton, sénateur RDPI (LREM), plaidait pour un financement mixte entre l’Etat et les communes. Le président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, Laurent Lafon, se félicite d’avoir « écarté tout transfert de charges de l’État vers les collectivités territoriales » :

Nous avons veillé à préserver le partage de compétences entre l’État et les communes en matière scolaire. Si les communes et leurs groupements peuvent mettre des moyens matériels à la disposition des directeurs d’école, les moyens garantissant à ceux-ci une assistance administrative relèvent de la politique éducative et doivent donc être assumés par l’État.

 

Le Sénat a définitivement adopté le texte le 25 novembre.

Lire aussi. La proposition de loi sur les directeurs d’école arrive en 2nde lecture au Sénat : que contient le texte ?

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Impôt sur la fortune improductive : une taxe adoptée au Sénat depuis 2019

Vendredi soir, une majorité de députés a adopté un amendement visant à transformer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en « impôt sur la fortune improductive ». Une mesure proposée par le groupe centriste du Sénat et adoptée depuis des années par la chambre haute mais dans une version dans laquelle les biens immobiliers locatifs sont exonérés.

Le

Senat- Questions au gouvernement
8min

Politique

Retraites : l’abandon du gel des pensions accueilli froidement par la majorité sénatoriale

Alors que le premier ministre fait un nouveau pas vers le PS, renonçant au gel des pensions de retraite et des minima sociaux, l’annonce est mal accueillie par les sénateurs de droite et du centre. « C’est un vrai renoncement », pointe la rapporteure de la Sécu au Sénat, Elisabeth Doineau, qui rappelle que l’idée de l’année blanche était justement proposée par la majorité sénatoriale…

Le