Réduire de 120.000 le nombre de postes de fonctionnaires dans le cadre du projet de réforme de la fonction publique, qui devrait être examiné mercredi en conseil des ministres, est un objectif "tenable", a estimé lundi le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini.
Interrogé sur France 2 pour savoir s'il considérait ce chiffre en accord avec le souhait de davantage de service public exprimé par les Français dans le cadre du grand débat national, M. Guerini a répondu "oui, et je pense que cet objectif est tenable".
"120.000, c'est toujours le chiffre que l'on essaiera de tenir", a-t-il par la suite indiqué.
"Mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la réforme de la fonction publique. L'alpha et l'oméga de la réforme de la fonction publique, c'est de repenser la façon dont on rend les services aux Français", a-t-il ajouté.
"Il faut donner aussi plus de sens aux fonctionnaires dans leur travail, plus de souplesse, une meilleure organisation. C'est ça l'objectif de la réforme de la fonction publique. Et ensuite, parce qu'on a pensé la qualité des services, alors on peut voir comment on peut être plus efficace et donc avec moins de fonctionnaires", a-t-il développé.
Manifestation contre "la destri=uction du service public", le 12 novembre 2018 à Marseille
AFP/Archives
Le processus de consultation sur ce projet de loi, qui fait l'objet de profonds désaccords entre syndicats et gouvernement, s'est clos mi-mars.
Le texte prévoit notamment une refonte, comme dans le privé, des instances de dialogue social, un recours accru aux contractuels, une plus grande individualisation de la rémunération, ainsi que des mesures pour "favoriser la mobilité" des agents, qui s'inscrivent dans l'objectif gouvernemental de réduction des effectifs de 120.000 postes d'ici à 2022.
Sept syndicats de fonctionnaires appellent à une journée de grève et d'actions le 9 mai pour protester contre ce projet de réforme, qui selon eux "tourne le dos aux principes de la fonction publique".
L'adoption du texte par le Parlement est programmée "d'ici à la fin du premier semestre", selon le gouvernement.
Après son large succès face à Laurent Wauquiez à la présidence de LR, Bruno Retailleau a promis, dimanche soir, à sa famille politique d’autres victoires à venir, avec en ligne de mire les municipales et bien sûr la présidentielle. Vœu pieux ? Ou première marche vers le retour de la droite au pouvoir ?
Le ministre de l’Intérieur, qui a plié le match qui l’opposait à Laurent Wauquiez, a fait un score élevé dans les grosses fédérations de Paris (87,5%), des Hauts de Seine (85,4%) ou des Alpes-Maritimes (69,5%). Dans son fief de Vendée, il réalise son plus gros résultat, avec 97,4% des voix.
Le ministère des Comptes publics a identifié plus d’une soixantaine d’opérateurs et d’agences pouvant faire l’objet de fusion, de réorganisation, ou encore de mutualisations des moyens, selon un document de travail consulté par Public Sénat.
Bruno Retailleau a été élu dimanche 18 mai président des Républicains, après avoir battu largement Laurent Wauquiez. Le ministre de l’Intérieur a lui-même évoqué sa volonté de construire « un projet pour la présidentielle de 2027 ». Invitée de Public Sénat ce lundi, l’eurodéputée (Renew) Valérie Hayer « ne voit pas d’incompatibilité » à ce que Bruno Retailleau reste en poste au gouvernement.