Fonctionnaires: Cazeneuve contre la suppression « 500.000 à 600.000 postes »

Fonctionnaires: Cazeneuve contre la suppression « 500.000 à 600.000 postes »

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a fustigé jeudi ceux qui proposent de supprimer "500.000 à 600.000 postes de fonctionnaires...
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Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a fustigé jeudi ceux qui proposent de supprimer "500.000 à 600.000 postes de fonctionnaires" tâclant sans le nommer le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon qui prône une telle mesure.

Dans un discours devant des élèves de l'ENA à Strasbourg, le chef du gouvernement s'est élevé contre les dangers qui "menacent la fonction publique", en dénonçant une "approche comptable et fausse de l'action de l'Etat".

"Certains se proposent aujourd’hui de supprimer 500.000 ou 600.000 postes de fonctionnaires (en métropole) sans prendre en considération les conséquences pour la collectivité de cette suppression", a déclaré le Premier ministre, faisant une référence à peine voilée à François Fillon qui a fait de la suppression de 500.000 emplois publics l'une des promesses phares de son programme présidentiel.

La mesure de M. Fillon concernerait les emplois dans les collectivités territoriales.

"Peut-on réellement croire que moins de sécurité, moins de soins, moins d’éducation, moins d’infrastructures amélioreront la qualité de vie des Français ?", a lancé Bernard Cazeneuve qui a souligné que le non remplacement "d'aucun départ à la retraite" dans la fonction publique reviendrait à "accepter" des suppressions dans l'Education nationale, la police, les hôpitaux.

Selon le Premier ministre,cette mesure se traduirait par la suppression de "110 000 postes d’enseignants, c’est-à-dire de 110 000 classes", reviendrait à "priver nos forces de sécurité du concours de 15 000 policiers" dans le contexte de menace terroriste.

Elle consisterait à "supprimer à l’hôpital public plus de 100 000 postes, soit (...)25 centres hospitaliers, quand le vieillissement de la population tend à augmenter le besoin de lits d’hôpitaux", et à "priver les Français les plus fragiles de l’accès aux services qui leur garantissent une existence digne et décente" notamment à la campagne ou en périphérie des villes.

Pointant le danger qui vise la fonction publique dans "son indépendance et son éthique", M. Cazeneuve a attaqué "une candidate", sans citer Martine Le Pen (FN) qui "propose officiellement" de supprimer l’Ecole nationale de la Magistrature.

"Cette école est celle où se forgent et s’enseignent les principes d’indépendance de la magistrature", a rappelé M. Cazeneuve qui y voit "la raison même" des menaces de l'extrême droite qui visent l'ENM.

Il a dénoncé les propositions de l'extrême droite qui consistent à priver les étrangers en situation irrégulière résidant en France de la gratuité de l’accès aux soins ou à refuser d’accueillir à l’école leurs enfants en âge d'être scolarisés.

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