Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Jean-Marc Ayrault précise le calendrier

Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Jean-Marc Ayrault précise le calendrier

Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, explique avoir rencontré des difficultés pour trouver les fonds nécessaires à la création de la fondation. Elle s’installera à l’hôtel de la Marine « peut-être à la fin de l’année ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, était invité du plateau de Public Sénat, ce vendredi, pour la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.

Grâce à la fondation, il entend « faire vivre l’héritage que nous avons en partage, cette histoire douloureuse, mais aussi de récréation, de richesse, d’invention, de valeur », a-t-il expliqué après le discours d’Emmanuel Macron. Pour l’ancien premier ministre socialiste, il ne faut « pas opposer les mémoires entre elles ou faire de la concurrence des identités mais (il faut) renforcer les principes d’égalité et de fraternité et donc plus de cohésion nationale ».

Jean-Marc Ayrault : « Il ne faut pas opposer les mémoires entre elles »
00:49

La fondation sera juridiquement créée « peut-être au courant de l’été ou à la fin de l’été ». La Fondation pour la mémoire de l’esclavage sera logée à l’hôtel de la Marine, actuellement encore en travaux. « Peut-être à la fin de l’année ou en début d’année prochaine, nous serons symboliquement dans ce lieu qui a été le lieu du ministère des colonies mais aussi du décret Schoelcher de l’abolition de l’esclavage » ajoute le président de la fondation.

Recueil des fonds : « Ce n’est pas spontané, il faut expliquer, convaincre, parfois ça fait peur »

« Pour être fondation d’utilité publique, il faut un capital de 1,5 million d’euros minimum. Nous avons recueilli 1,6 million d’euros » auprès de « donateurs privées » et de « collectivités territoriales », précise Jean-Marc Ayrault, qui reconnaît qu’il a rencontré des difficultés pour trouver des fonds. « Ce n’est pas spontané, il faut expliquer, convaincre, parfois ça fait peur. Certains disent « vous allez ressasser des histoires du passé, tournons la page, passons à autre chose ». (…) Alors qu’au fond, c’est notre histoire d’aujourd’hui, ce n’est pas que l’histoire du passé. C’est aussi un défi pour la société contemporaine ».

« Le budget de fonctionnement sera d’un peu plus de 2 millions d’euros par an » a aussi précisé Jean-Marc Ayrault, « la moitié par l’Etat et l’autre moitié par des mécènes ». « Nous avons pu recueillir des fonds pour avoir une lisibilité pour les 4 années qui viennent » ajoute l’ancien maire de Nantes. « Il y aura un conseil des territoires, un conseil des mécènes, pour faire vivre une approche collective » de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Dans la même thématique

Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Jean-Marc Ayrault précise le calendrier
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Jean-Marc Ayrault précise le calendrier
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le