France 2 a renoncé à organiser un débat avec les onze candidats à la présidentielle, le 20 avril, et leur propose désormais onze interviews individuelles en direct, dont l'ordre serait déterminé par tirage au sort en début d'émission, ont indiqué les entourages de plusieurs candidats mercredi.
Mais plusieurs candidats ont émis des réserves sérieuses, ce qui donne peu de chances à l'événement de se tenir, selon ces sources.
La chaîne publique a mis cette nouvelle proposition sur la table lors d'une réunion mercredi après-midi, au lendemain du débat à onze diffusé sur BFMTV et CNews.
Présentée par David Pujadas et Léa Salamé, pris en photo à Saint-Cloud le 15 septembre dans le studio de "L’Émission politique", l'une des rares émissions à consacrer plus de deux heures en première partie de soirée à un invité politique.
AFP/Archives
Les interviews envisagées, d'une quinzaine de minutes, seraient réalisées par les journalistes David Pujadas et Léa Salamé, après une introduction commune.
"Vu hier (mardi), France 2 ne veut pas reprendre la même séquence, considérant qu'il y a un risque de débordements à 2 jours de la fin… Enfin, ça a été dit en termes plus feutrés", a expliqué l'entourage d'un candidat.
Jean-Luc Mélenchon, qui avait soulevé un problème d'agenda le 20 avril, a toujours cette difficulté. "Pour nous c'est un problème de date, on voudrait que ce soit enregistré", a confirmé l'entourage du leader de La France insoumise, tout en validant le nouveau format proposé.
Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP
D'autres candidats ont émis des réserves sur la question du tirage au sort, qui les contraindraient à attendre dans leur loge qu'arrive leur tour.
Certains jugeraient par ailleurs les journalistes désignés par la chaîne "trop abrasifs".
France Télévisions a confirmé mercredi avoir fait "une nouvelle proposition" aux candidats, sans en préciser la forme mais en indiquant seulement que l'émission n'aurait "lieu que si les 11 candidats acceptent tous d’y participer".
Les candidats doivent donner leur réponse avant la fin de la semaine.
En Marche! a donné son "accord sur la forme et la date, tout en tenant compte des réserves des autres candidats qui nous paraissent légitimes", a déclaré un proche d'Emmanuel Macron.
Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, lors d'un déplacement à Nancy, le 5 avril 2017
AFP
Interrogé en marge d'un déplacement dans l'est de la France, Benoît Hamon (PS) a dit regretter que "le service public audiovisuel ait cédé a la pression". "Ce n'est pas bon pour la démocratie", a jugé M. Hamon, égratignant ceux pour qui "la démocratie, c'est quand ça les arrange".
"Je déplore que les caprices de certains candidats privent les Français du dernier débat auquel ils ont droit", a tweeté le secrétaire national d'EELV David Cormand.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a été interpellée ce mercredi au Sénat, par le sénateur LR Jean Bacci, sur les obligations légales de débroussaillement. Dans un contexte de feux de forêt, l’élu estime que les textes de loi ne sont pas suffisamment respectés, pointant des arrêtés préfectoraux souvent trop complexes.
Le texte proposant d’allonger la durée maximale de rétention administrative pour les étrangers jugés dangereux à 210 jours devrait être adopté sans modification par la majorité sénatoriale.
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Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.
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