François Bayrou appelle à « une reconstruction de la gouvernance »
Le président du MoDem, François Bayrou, a appelé lundi à "une reconstruction de la gouvernance" dans le cadre d'un "nouveau...

François Bayrou appelle à « une reconstruction de la gouvernance »

Le président du MoDem, François Bayrou, a appelé lundi à "une reconstruction de la gouvernance" dans le cadre d'un "nouveau...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président du MoDem, François Bayrou, a appelé lundi à "une reconstruction de la gouvernance" dans le cadre d'un "nouveau contrat pour la France", regrettant que "le grand souffle du changement ne (se soit) plus fait sentir" après l'élection d'Emmanuel Macron, dans un entretien donné au Monde.

"Le nouveau contrat pour la France a besoin à la fois d'une inspiration nouvelle ou réaffirmée, et d'une reconstruction de la gouvernance", estime le leader centriste, qui exhorte à "la redéfinition du projet national de la France et des Français".

"Nous sommes un grand peuple politique, qui a profondément besoin d'être réuni autour d'un projet, d'une vision de l'avenir, avec des choix concrets, mais aussi une part d'idéal national", relève M. Bayrou, selon qui "il faut ouvrir les cercles de pouvoir".

A propos de ce renouvellement, ce proche du président de la République considère que "la créativité, la novation, la simplicité, le partage d’un nouveau souffle avec les Français, tout cela n’a plus été perceptible" après l'élection d'Emmanuel Macron. "Cette culture – centralisée, technicienne, gestionnaire –, qui est celle de l'Etat depuis des décennies et explique beaucoup de nos échecs, a naturellement repris son cours traditionnel": "le grand souffle du changement ne s'est plus fait sentir", déplore-t-il.

S'il estime que la crise incarnée par les "gilets jaunes" "se préparait depuis des décennies", le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012 fait valoir qu'"il aurait fallu rompre dès l’élection avec trente années de pratique traditionnelle du pouvoir".

"Car l'élection portait cette promesse de changement radical. Mais, après l’élection, il faut gouverner. Il faut s'installer au pouvoir et pour cela il faut bien sûr des équipes qui ont l'expérience de l'Etat. On retrouve donc naturellement les pratiques classiques: on prend des textes qu'on écrit comme on les a toujours écrits, les conseillers conseillent comme ils ont toujours conseillé. Tout cela est humain et normal, mais s'accommode peu de l’exigence des grands changements !", développe-t-il.

A propos du gouvernement, à l'endroit duquel d'aucuns ont considéré que M. Bayrou pouvait être critique ces dernières semaines, il le qualifie de "compétent, irréprochable du point de vue de la technique, du respect des règles, des +réformes+", mais regrette que "l'inspiration du projet de société (ne soit) presque plus apparue".

François Bayrou salue dans le grand débat l'occasion de "pouvoir trouver cette chance en dehors de la pression, des passions et des illusions propres aux séquences électorales", et se montre ouvert à plusieurs innovations, notamment un référendum sur des questions sociétales, par exemple l'ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes.

Le président du MoDem, partisan d'une dose "conséquente" de proportionnelle, considère enfin que le seuil de 15% jusqu'alors évoqué est désormais "parfaitement déplacé". Il reconnaît par ailleurs que le vote blanc "doit être reconnu".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le

Paris: Politiques manifestation mouvement Bloquons Tout
4min

Politique

Grève du 18 septembre : « Bruno Retailleau a besoin de la violence, des poubelles qui brûlent, pour affirmer son rôle de sauveur », soutient Jean-Luc Mélenchon

Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.

Le

François Bayrou appelle à « une reconstruction de la gouvernance »
3min

Politique

Mobilisation sociale : « Notre objectif, c’est de mettre la pression sur Sébastien Lecornu, mais aussi sur Emmanuel Macron », lance Manon Aubry (LFI)

Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.

Le