Politique
Les sénateurs refusent la proposition du gouvernement de décaler la majoration des allocations allocations familiales à partir de l'âge de dix-huit ans. L’économie devait servir à financer le congé supplémentaire de naissance.
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Par Public Sénat
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Le grand oral de François Fillon devant les parlementaires centristes n’a finalement pas eu lieu. Retenu à l’Assemblée nationale pour éteindre la fronde qui avait regagné certains députés Les Républicains, le candidat n’a pas pu honorer son rendez-vous au Sénat programmé à midi. Face au retard du candidat, certains parlementaires n’ont pas masqué leur impatience, à l’instar de la sénatrice Nathalie Goulet qui a réclamé sur Twitter, depuis la salle de réunion, le « respect des parlementaires » :
Dans la cour du Sénat, députés et sénateurs centristes sortent avec un sourire un peu forcé. « Tout va presque bien », lâche devant les caméras le député du Tarn Philippe Folliot. « Il était préférable de ne pas l’attendre éternellement », sourit le sénateur Jean-Marc Gabouty.
Certain sénateurs du groupe UDI-UC ont d’ailleurs décidé de ne pas assister à la rencontre avec François Fillon, quittant la salle à l’issue de leur réunion hebdomadaire. La moitié du groupe n’était pas présente, estime un sénateur. Le patron des députés UDI Philippe Vigier refuse d’y voir une explication politique. « Il y en a qui sont partis parce qu’ils avaient un déjeuner. Pour dire les choses simplement, ça devait être à 11 heures, ça a été décalé, hier, à midi », explique cet ancien porte-parole du candidat Fillon.
Le président du groupe au Sénat, François Zocchetto, proche de François Fillon, réfute également l’idée de rangs clairsemés. « Il y avait une assistance tout à fait habituelle à cette réunion », défend le sénateur-maire de Laval, tout en reconnaissant que le « groupe réunit une diversité de personnalités ».
La réunion est, en tout cas, reportée à la semaine prochaine. Une chose est sûre, les questions portées par les parlementaires, sur le contexte de la campagne et le projet devraient rester d’actualité. « Chacun s’exprimera, fera remonter ce qu’on entend sur le terrain, l’incompréhension, la violence quelquefois des propos que l’on peut entendre… Il a souhaité qu’on puisse tout se dire : on se dira tout », a annoncé Philippe Vigier.
« Je ne sais pas quelle explication il pourra nous donner, non pas sur le programme, mais sur son entêtement à maintenir sa candidature qui, je crois, peut nous faire perdre l’alternance espérée pour les Républicains et les centristes », s’interroge le sénateur Jean-Marc Gabouty, ajoutant :
« Ceux qui doutent, je pense qu’il y en a pas mal. »
De son côté, le députédu Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a préféré décrire une « réalité beaucoup plus complexe » sur le terrain, affirmant que François Fillon dispose d’un « socle encore solide et d’un électorat fidèle ». Inquiet de la montée de Marine le Pen dans les sondages, l’ancien ministre de la Ville a appelé ses collègues parlementaires à la « responsabilité » :
« La situation, elle est difficile. Dans ces situations difficiles, il ne s’agit pas de se disperser, d’être cacophonique. On va avoir des responsabilités lourdes, très lourdes, particulièrement les centristes. »
Aux sénateurs centristes, il conseille de tenir bon, contre vents et marées :
« Qu’un politique dise que ce n’est plus possible de faire campagne, c’est curieux. Moi je continue de faire campagne. Je leur recommande de faire campagne, parce que les sénateurs ont aussi des élections en septembre... »
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