François Fillon fait faux bond aux parlementaires UDI
Retardé par son rendez-vous avec les députés LR, le candidat de la droite a reporté au dernier moment sa venue devant les groupes UDI.

François Fillon fait faux bond aux parlementaires UDI

Retardé par son rendez-vous avec les députés LR, le candidat de la droite a reporté au dernier moment sa venue devant les groupes UDI.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le grand oral de François Fillon devant les parlementaires centristes n’a finalement pas eu lieu. Retenu à l’Assemblée nationale pour éteindre la fronde qui avait regagné certains députés Les Républicains, le candidat n’a pas pu honorer son rendez-vous au Sénat programmé à midi. Face au retard du candidat, certains parlementaires n’ont pas masqué leur impatience, à l’instar de la sénatrice Nathalie Goulet qui a réclamé sur Twitter, depuis la salle de réunion, le « respect des parlementaires » :

Dans la cour du Sénat, députés et sénateurs centristes sortent avec un sourire un peu forcé. « Tout va presque bien », lâche devant les caméras le député du Tarn Philippe Folliot. « Il était préférable de ne pas l’attendre éternellement », sourit le sénateur Jean-Marc Gabouty.

Nombreux sénateurs UDI-UC absents

Certain sénateurs du groupe UDI-UC ont d’ailleurs décidé de ne pas assister à la rencontre avec François Fillon, quittant la salle à l’issue de leur réunion hebdomadaire. La moitié du groupe n’était pas présente, estime un sénateur. Le patron des députés UDI Philippe Vigier refuse d’y voir une explication politique. « Il y en a qui sont partis parce qu’ils avaient un déjeuner. Pour dire les choses simplement, ça devait être à 11 heures, ça a été décalé, hier, à midi », explique cet ancien porte-parole du candidat Fillon.

Le président du groupe au Sénat, François Zocchetto, proche de François Fillon, réfute également l’idée de rangs clairsemés. « Il y avait une assistance tout à fait habituelle à cette réunion », défend le sénateur-maire de Laval, tout en reconnaissant que le « groupe réunit une diversité de personnalités ».

« On se dira tout »

La réunion est, en tout cas, reportée à la semaine prochaine. Une chose est sûre, les questions portées par les parlementaires, sur le contexte de la campagne et le projet devraient rester d’actualité. « Chacun s’exprimera, fera remonter ce qu’on entend sur le terrain, l’incompréhension, la violence quelquefois des propos que l’on peut entendre… Il a souhaité qu’on puisse tout se dire : on se dira tout », a annoncé Philippe Vigier.

« Je ne sais pas quelle explication il pourra nous donner, non pas sur le programme, mais sur son entêtement à maintenir sa candidature qui, je crois, peut nous faire perdre l’alternance espérée pour les Républicains et les centristes », s’interroge le sénateur Jean-Marc Gabouty, ajoutant :

« Ceux qui doutent, je pense qu’il y en a pas mal. »

Jean-Marc Gabouty : "Aujourd'hui, je ne peux pas dire que je puisse avoir confiance en M. Fillon"
00:41

« Je leur recommande de faire campagne »

De son côté, le députédu Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a préféré décrire une « réalité beaucoup plus complexe » sur le terrain, affirmant que François Fillon dispose d’un « socle encore solide et d’un électorat fidèle ». Inquiet de la montée de Marine le Pen dans les sondages, l’ancien ministre de la Ville a appelé ses collègues parlementaires à la « responsabilité » :

« La situation, elle est difficile. Dans ces situations difficiles, il ne s’agit pas de se disperser, d’être cacophonique. On va avoir des responsabilités lourdes, très lourdes, particulièrement les centristes. »

Maurice Leroy sur la campagne de François Fillon : "On doit être solide"
00:35

Aux sénateurs centristes, il conseille de tenir bon, contre vents et marées :

« Qu’un politique dise que ce n’est plus possible de faire campagne, c’est curieux. Moi je continue de faire campagne. Je leur recommande de faire campagne, parce que les sénateurs ont aussi des élections en septembre... »

Maurice Leroy : "Moi je continue de faire campagne"
00:13

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

François Fillon fait faux bond aux parlementaires UDI
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le