Fraude fiscale : Quand Darmanin salue l’action du gouvernement précédent

Fraude fiscale : Quand Darmanin salue l’action du gouvernement précédent

C’est assez rare pour être souligné. Lors des questions au gouvernement ce mardi à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Action et des Comptes publics a insisté sur l’action du gouvernement précédent en matière de lutte contre la fraude fiscale. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Il n’y aura pas de tolérance zéro » pour la fraude fiscale. Le lapsus du ministre de l’Action et des Comptes publics lors des questions au gouvernement au Palais Bourbon n’aura pas été la seule source d’étonnement. En effet, Gérald Darmanin a salué l’action du gouvernement précédent concernant la lutte contre la fraude fiscale. Loin des saillies de son collègue Bruno le Maire qui très récemment fustigeait l’« amateurisme juridique » du gouvernement de François Hollande.

« Le gouvernement précédent, pas simplement parce qu’il y a eu le scandale des Panama Papers, a beaucoup renforcé le travail des services fiscaux » affirme Gérald Darmanin.

« Le gouvernement précédent, pas simplement parce qu’il y a eu le scandale des Panama Papers, a beaucoup renforcé le travail des services fiscaux » affirme Gérald Darmanin. Avant d’ajouter « que le gouvernement précédent a été celui qui a fait le plus de demandes, la moitié des demandes de renseignements pour les pays du monde entier et notamment auprès du Panama et notamment auprès des pays où il y a eu des scandales pour des renseignements fiscaux. » Sous les huées des élus du Front de gauche, Gérald Darmanin a souligné que « nous partageons tous, messieurs les députés – et ce n’est pas parce qu’on est particulièrement de gauche qu’on le poursuit – le fait que la fraude fiscale est une violation évidente du pacte républicain. »

Le ministre de l’Action et des Comptes publics a également salué « l’action de ces journalistes » précisant que « chacune de leurs révélations qui concerne une entreprise française ou un contribuable français verra, à la demande de monsieur le Premier ministre, évidemment le contrôle, le renseignement et la poursuite si cela effectivement est avéré. »

Les fraudeurs fiscaux bientôt déchus de leurs droits civiques

 « J’ai dit au président Ferrand que le gouvernement serait favorable au renforcement notamment de la déchéance des droits civiques automatique de tous les fraudeurs et tous ceux qui, caractérisés, font de l’évasion fiscale » précise le ministre de l’Action et des Comptes publiques. À noter que le président du groupe LREM et Stanislas Guerini ont déposé un amendement pour renforcer les sanctions contre les fraudeurs. Cet amendement contient une automaticité de la déchéance temporaire de droits civiques, le plafond de l’amende encourue passerait de 2 à 3 millions d’euros et la peine de prison passerait de 7 à 8 ans comme le précise Le Figaro. « Dans le cadre des lois qui intéressent le projet de loi de Finances on aura l’occasion de renforcer systématiquement ces contrôles. » précise Gérald Darmanin.  

Dans la même thématique

Fraude fiscale : Quand Darmanin salue l’action du gouvernement précédent
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Fraude fiscale : Quand Darmanin salue l’action du gouvernement précédent
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le