Fusillade de Strasbourg : « Nous pouvons être à la hauteur de l’événement sans déclencher l’état d’urgence » affirme Nicole Belloubet

Fusillade de Strasbourg : « Nous pouvons être à la hauteur de l’événement sans déclencher l’état d’urgence » affirme Nicole Belloubet

Invitée de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, la ministre de la Justice Nicole Belloubet affirme que l’on peut parler d’un attentat après la fusillade de Strasbourg hier soir et estime qu’il n’est pas nécessaire de rétablir l’état d’urgence pour l’instant.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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Un homme a ouvert le feu à plusieurs reprises mardi soir vers 19h50 dans le centre-ville de Strasbourg aux abords du marché de Noël. Trois personnes ont été tuées et treize autre blessés. Nicole Belloubet confirme que le tueur est toujours en fuite et ajoute : « Je crois qu’il a été blessé ».

La garde des Sceaux affirme que l’on peut parler d’un attentat : « La section du parquet antiterroriste de Paris a été saisie et donc à partir du moment où elle est saisie, on peut parler d’attentat. »

Christophe Castaner a annoncé hier soir que l’urgence attentat est déclenchée. Nicole Belloubet précise ce dispositif: « Les contrôles d’identité seront renforcés dans un certain nombre de lieux. Il y a une surveillance renforcée des marchés de noël en France pour éviter un éventuel mimétisme.

Faut-il rétablir l’état d’urgence ? La ministre estime que ce n’est pas nécessaire pour le moment: « Nous pouvons être à la hauteur de l’événement sans déclencher l'état d'urgence. Les lois qui ont été adoptées récemment permettent de déployer un certain nombre de mesures qui nous ont permis d’éviter jusqu’à présent au moins six attentats. Au moment où nous parlons, je ne suis pas certaine qu’il faille réinstaurer l’état d’urgence. »

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez s'est interrogé hier soir: « Combien d'attentats commis par des fichés S » la France devait « encore subir » avant d'adapter son « droit à la lutte contre le terrorisme ». Nicole Belloubet réagit : « Le fichier S est un fichier qui permet de suivre plusieurs milliers d’individus en termes de renseignement. Pour autant, les gens qui sont sur ce fichier S ne sont pas tous susceptibles de commettre un attentat et donc ce serait une mesure complètement disproportionnée par rapport à la situation.»

Enfin la ministre décrit un peu plus le profil de l’assaillant : « Il a été condamné à de nombreuses reprises pour des faits de droit commun et il a effectué en France deux peines de prison de deux ans chacune. Il est sorti il y a trois ans de sa dernière condamnation. Je crois également qu’il a été condamné en Allemagne et en Suisse. »

Nicole Belloubet précise le profil du tireur de Strasbourg
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