Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré jeudi, au lendemain de l'annonce de la révocation par le Conseil supérieur de l'audiovisuel de Mathieu Gallet, le PDG de Radio France, que "le CSA prend ses décisions de manière indépendante".
"Il n'y a pas eu de demande du gouvernement (...) Le gouvernement a exprimé un souhait, le CSA prend ses décisions de manière indépendante", a déclaré M. Griveaux sur Europe 1, alors que les avocats de Mathieu Gallet ont dénoncé "la pression de l'Etat", le CSA récusant quant à lui avoir cédé à une quelconque influence politique.
"Les temps ont changé. Le CSA est une instance indépendante et il n'est nullement question de remettre en cause cette indépendance", a ajouté M. Griveaux.
"Je rappelle que Mathieu Gallet a été condamné en première instance, pour attribution de marchés publics, pour favoritisme dans cette attribution, qu'il a été condamné à un an de prison avec sursis, 20.000 euros d'amende", a souligné M. Griveaux.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux quitte l'Elysée après un conseil des ministres, le 17 janvier 2018
AFP/Archives
"Il est important d'avoir à la tête des grandes entreprises publiques, ou des grands opérateurs publics, des personnes dont l'exemplarité soit inattaquable", a-t-il poursuivi.
Relancé sur l'intervention de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, qui avait jugé "inacceptable" son maintien et appelé l'intéressé et le CSA à "tirer les conséquences" du jugement, M. Griveaux a jugé "normal que le gouvernement exprime son souhait sur des situations qui occupent et préoccupent beaucoup des salariés d'un groupe important pour l'audiovisuel français".
Sur France Inter, le délégué général de LREM, Christophe Castaner, a également affirmé qu'il s'agissait d'"une décision indépendante du CSA". "Cette décision est prise, considérons que c'est la bonne, par contre veillons sur la bonne gouvernance, le plus vite possible, de Radio France", a-t-il ajouté.
Le CSA a décidé mercredi de révoquer M. Gallet de la présidence de Radio France à compter du 1er mars, tirant les conséquences de sa condamnation pour favoritisme lorsqu'il dirigeait l'INA, et répondant aux voeux du gouvernement qui réclamait son départ.
"C'est une décision que nous regrettons profondément. La pression de l'Etat a été plus forte que la présomption d’innocence", ont dénoncé les avocats de Mathieu Gallet, Christophe Ingrain et Rémi Lorrain.
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