Gard: après un 1er tour serré, Collard et Sara à la chasse aux voix
Appel au "front républicain" contre dénonciation de l'"esbroufe macronienne": après un premier tour très serré, Gilbert Collard (FN) et Marie...
Par Isabelle LIGNER
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Appel au "front républicain" contre dénonciation de l'"esbroufe macronienne": après un premier tour très serré, Gilbert Collard (FN) et Marie Sara (REM) se sont jeté lundi dans la bataille, à la conquête des reports de voix et des abstentionnistes, dans la 2e circonscription du Gard.
A quelques dizaines de minutes d'intervalle, l'ex-torera et le député FN sortant, qui a devancé son adversaire du second tour de 48 voix seulement dimanche soir, ont organisé coup sur coup deux conférences de presse à Vauvert, aux portes du Parc naturel régional de Camargue.
Et c'est Marie Sara qui a ouvert le feu vers 12H30 en lançant "un appel au front républicain et aux abstentionnistes", au bar des Halles de Vauvert.
Dans la circonscription, la situation apparaît relativement indécise pour le second tour et dépendra des reports de voix des électeurs de Pascale Mourrut (LR-UDI), arrivée 3e du scrutin dimanche avec 14,22% des suffrages exprimés, et de la candidate de la France insoumise Danielle Floutier (13,07%).
Pascale Mourrut "a été un peu sous l'emprise du choc de la défaite" lorsqu'elle a déclaré dimanche soir qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote, a estimé la candidate REM. "J'espère dès aujourd'hui pouvoir avoir une conversation avec elle. Je pense qu'on va être assez intelligents pour avoir une force pour faire barrage au Front national".
"Je compte sur toutes les voix, qu'elles soient de droite ou de gauche", a poursuivi Marie Sara, évoquant l'appel de la candidate de la France insoumise à "faire barrage" au FN. "Nous allons essayer de motiver les gens qui ne sont pas allés voter. Il y a une énorme réserve de voix", a-t-elle dit, estimant que "le FN a fait le plein de voix" au premier tour.
- 'Esbroufe' -
La candidate de La République en marche (REM) dans le Gard, Marie Sara (g), et sa suppléante Katy Guyot, le 12 juin 2017 à Vauvert
AFP
En tout début d'après-midi, c'est une analyse diamétralement opposée qu'a développée Gilbert Collard depuis sa permanence de Vauvert : "l'électorat du FN ne s'est pas mobilisé (au premier tour de législatives) comme il l'avait fait pour la présidentielle", a dit l'avocat marseillais, qui était avec Marion Maréchal-Le Pen un des deux seuls députés FN dans l'Assemblée sortante.
Assurant s'attendre à "un certain réveil des électeurs FN pour le second tour" et compter sur une réserve de voix du côté Les Républicains, parti qui a été "tué" par M. Macron, Gilbert Collard s'est aussi dit persuadé que les électeurs du Front de gauche n'iraient "pas voter pour la loi El Khomri, ou pour la négociation sur le droit du travail par ordonnances".
M. Collard a une nouvelle fois accusé la candidate REM de "fuir le débat démocratique", Marie Sara ayant refusé de participer à un débat avec les autres candidats depuis le début de la campagne, assurant que cela tournerait au "pugilat". "C'est trop facile, elle a peur, voilà", a assuré M. Collard. "C'est l'esbroufe macronienne", a-t-il ajouté : "On met des candidats, on essaie de les faire élire sur une image, mais quand on veut aborder le fond, on n'y a pas droit, ça me désole".
"Les électeurs ont droit à un débat démocratique", notamment sur "le droit du travail, les ordonnances", a martelé l'avocat.
Dans l'entre-deux-tours, il pourra en tout cas compter sur le soutien de poids lourds de sa famille politique, avec la venue de Marion Maréchal-Le Pen au Cailar mercredi, puis celle du maire de Béziers le lendemain au Grau-du-Roi.
En 2012, Gilbert Collard avait été élu avec 42,82% des voix à la faveur d'une triangulaire.
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