Les députés communistes, "profondément horrifiés et révoltés" par "le massacre de Gaza", ont jugé mardi que la France doit sortir de la "diplomatie molle" et "naïve".
Nous sommes "profondément horrifiés et révoltés" par "la situation en Palestine avec le massacre de Gaza dont chacun peut mesurer la gravité et qui s'apparente à un crime de guerre", a déclaré le porte-parole des députés communistes, Pierre Dharréville, lors d'un point presse.
"Ce qui est en train de se passer en Palestine est pour nous d'une extrême gravité. Depuis plusieurs semaines, l'armée tire sur des civils, des citoyens qui manifestent dans leur pays", a-t-il ajouté, notant que l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem lundi, "cette provocation de Donald Trump", avait "évidemment encore aggravé la situation".
Il y a "urgence d'arrêter les spoliations, les colonisations, les humiliations qui sont faites au peuple Palestinien", et de reconnaître un Etat palestinien au côté de l'Etat israélien, a affirmé cet élu des Bouches-du-Rhône.
"La situation appelle des condamnations franches, qui ont beaucoup tardé de la part de l'exécutif de notre pays", a-t-il poursuivi, jugeant qu'il faut "sortir de cette diplomatie molle".
Dénonçant à son tour une "diplomatie naïve", Sébastien Jumel, également porte-parole, a ajouté que "la France doit jouer son rôle pour redonner du sens à une logique de paix". Voyant en Trump un "faiseur de guerre", il a notamment estimé que la convocation par la France de l'ambassadrice d'Israël en France "aurait du sens".
Soulignant que le président de la Knesset, Yuli-Yoel Edelstein, serait auditionné mercredi par la commission des Affaires étrangères, M. Dharéville a promis que le député communiste, Jean-Paul Lecoq, l'interpellera sur la situation.
Plusieurs autres groupes politiques de l'Assemblée ont condamné "une répression disproportionnée" à Gaza (PS) et se sont inquiétés d'une "escalade dramatique" (LR). "Tous les appels au calme sont bienvenus", a ajouté Christian Jacob, patron des députés de droite.
Jean-Christophe Lagarde, coprésident des députés UAI, a aussi dit son "attachement à une solution pacifique, qui comporte deux États" et estimé que l'Europe doit "prendre la main, car les États-Unis l'ont perdue". Selon Ericka Bareigts, une porte-parole des députés PS, "la France doit reprendre une initiative forte en faveur de la paix dans la région".
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a qualifié de "tragédie" les violences de Gaza, déplorant la "folie" de Donald Trump à propos de Jérusalem. En marge d'une conférence de presse, le député de l'Essonne a souhaité cependant que "la France aille au-delà de l'indignation" et "propose une conférence de paix".
Des Palestiniens manifestent à Gaza contre l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, le 14 mai 2018
AFP
Des dizaines de milliers de Palestiniens de Gaza ont protesté lundi à la frontière avec l'Etat hébreu contre l'inauguration, le même jour en grande pompe, à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël. Avec près de 60 Palestiniens tués sous les balles israéliennes, la journée a été la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été 2014 dans l'enclave palestinienne.
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.