GE/Alstom: Mélenchon « adjure » Macron de prendre ses responsabilités

GE/Alstom: Mélenchon « adjure » Macron de prendre ses responsabilités

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise (LFI), a "adjuré" mercredi le président Macron et son ministre de l’Économie...
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Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise (LFI), a "adjuré" mercredi le président Macron et son ministre de l’Économie Bruno Le Maire de prendre leurs "responsabilités" dans le dossier GE Hydro/Alstom, devant le site menacé d'un vaste plan social à Grenoble.

"J'adjure le président Macron et le ministre Le Maire de comprendre ce qui est en jeu: il ne s'agit pas seulement d'un montage financier mais d'une question technique et de qualification" dont relève la souveraineté industrielle du pays, a déclaré M. Mélenchon.

Plusieurs centaines de personnes - salariés de l'entreprise, familles, militants LFI - s'étaient rassemblées devant le site occupé par les grévistes depuis huit jours. Ils s'opposent au plan de licenciement qui vise 345 des 800 postes de ce site de production et conception de turbines hydroélectriques de pointe.

"On besoin de garder des unités de production, c'est le cri d'alerte que je veux lancer. Ici, on parle de postes de travail à très haut niveau de qualification et uniques dans leur genre", a souligné le député des Bouches-du-Rhône.

Pour lui, "ce ne serait pas bien si les politiques comptaient juste sur le chronomètre pour se défausser de leur responsabilités". "L'affaire n'est pas classée jusqu'au 17 octobre", a-t-il insisté.

Dans six jours échoit la possibilité pour l'État de faire jouer son option d'achat des 20% d'actions de Bouygues au sein d'Alstom, prêtées jusqu'alors. "L'État, s'il le veut, peut le faire. Donc s'il ne le fait pas, c'est qu'il ne veut pas le faire!".

"Les dirigeants actuels sont les pires qu'on ait eus car jusque-là, jusque dans la droite, il y avait une conscience de l’industrie", a estimé M. Mélenchon en rendant hommage aux savoir-faire du site centenaire de Grenoble devant un auditoire conquis.

"Le président Macron parle d'une souveraineté européenne, peu lui importe où le capital est affecté et qui en a la décision. Évidemment pour nous, c'est tout autre chose", a ajouté l'opposant au gouvernement, venu "faire sa part de la tâche" pour aider les grévistes à se faire entendre.

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