Lors des questions au gouvernement, Gérald Darmanin s’est détourné du thème de la réponse attendu en s’en prenant au président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Le sénateur s'était prononcé la veille sur RTL « pour une forme de respect » dans la caricature.
Gérald Darmanin tacle Bruno Retailleau en lui demandant de « retirer » ses propos sur les caricatures
Lors des questions au gouvernement, Gérald Darmanin s’est détourné du thème de la réponse attendu en s’en prenant au président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Le sénateur s'était prononcé la veille sur RTL « pour une forme de respect » dans la caricature.
L’omniprésent ministre de l’Intérieur a décidé de faire de l’interview de Bruno Retailleau, du 27 octobre sur RTL, un angle d’attaque. Ce mercredi après-midi, lors des questions d’actualité du Sénat, Gérald Darmanin était interrogé par le président de la commission des lois, François-Noël Buffet (LR), sur les chiffres des reconduites aux frontières. Le sénateur du Rhône avait souligné qu’en 2019, une obligation sur huit de quitter le territoire, seulement, avait été exécutée, et que le Sénat l’année précédente avait proposé d’utiliser le levier de l’octroi laissez-passer consulaires pour faire pression sur les pays d’origine.
Y voyant là une forme de procès en laxisme vis-à-vis de l’action gouvernementale, le ministre a décidé d’attaquer les Républicains et notamment Bruno Retailleau, le président de leur groupe au Sénat. « Ce qu’il faudrait, c’est être ferme sur nos principes, sur la liberté d’expression », a-t-il répliqué. La veille, sur RTL, le sénateur de Vendée avait plaidé pour une « forme de respect » sur les caricatures :
« C'est clair que les terroristes islamistes ne peuvent pas nous imposer le silence. Je pense que ces caricatures-là on doit pouvoir les faire dans la presse, les distribuer de façon massive. Je pense qu'il faut aussi être prudent, pas tellement pour craindre un certain nombre de réactions mais je suis pour une forme de respect. Oui à la caricature dans la presse, mais cette généralisation faisons-y aussi attention. Mais ne lâchons rien. »
« M. Ciotti vous a d’ailleurs corrigé, M. Abad vous a corrigé, et oui vous devriez retirer vos propos »
Le ministre de l’Intérieur a saisi la balle au bond, en citant une partie des propos. « Eh ben non, M. le président Retailleau, la liberté d’expression est totale, même quand ça gêne », a taclé le ministre, affirmant que le sénateur avait créé le trouble jusque dans son propre parti. « M. Ciotti vous a d’ailleurs corrigé, M. Abad vous a corrigé, et oui vous devriez retirer vos propos parce que je crois que c’est avec des propos comme ceux-ci qu’on n’encourage pas le président de la République et le gouvernement à être fermes. »
Interrogé à l’issue de cette séance, le sénateur Bruno Retailleau, en colère, a indiqué qu’il n’était « absolument pas question » pour lui de retirer ses propos, propos qui ont été, selon lui, raccourcis sur Twitter. « Il y en a marre que M. Darmanin, dès lors qu’il se sent mis en question – puisque là il était gêné aux entournures sur la réponse à une question –attaque l’opposition. Hier il m’attaquait pour islamophobie, et aujourd’hui il m’attaquerait moi pour un peu trop de complaisance vis-à-vis de l’islamisme ? » s’est exclamé le chef de la droite sénatoriale.
Bruno Retailleau maintient ses propos et accuse le ministre de mensonge
Après s’être entretenu avec son homologue à l’Assemblée nationale Damien Abad, le sénateur a même indiqué que le ministre avait « proféré un mensonge ». Il a démenti que le député lui ait fait la leçon. « C’est absolument faux », a-t-il insisté.
« Ce que les Français demandent, ce n’est pas de mettre en cause l’opposition », a-t-il poursuivi, avant de lister ses propositions en matière de lutte contre l’islamisme. « C’est moi qui ai proposé l’interdiction du voile pendant les sorties scolaires, c’est moi qui ai proposé l’interdiction des listes communautaristes. C’est nous avec Philippe Bas, qui avons proposé la modification de la Constitution pour que la laïcité soit reconnue dès l’article 2. »
Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.
La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…
Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.
Le
Le direct
Agences de l'État, qui veut gagner des milliards ?
Agences de l'État, qui veut gagner des milliards ?