La République en marche (LREM) a investi lundi Gérard Collomb comme tête de liste pour diriger la métropole de Lyon après les élections municipales de mars, le préférant à son concurrent David Kimelfeld.
Le parti présidentiel a invoqué dans un communiqué la "fidélité à l'un des premiers soutiens du président de la République" et la "cohérence" d'un "grand élu local qui a porté personnellement la création de la Métropole de Lyon (et) qui a contribué activement à son rayonnement".
LREM a par ailleurs indiqué "regretter" que M. Kimelfeld ne se soit pas "inscrit" dans une "démarche conjointe".
Selon La République en marche, "Gérard Collomb a candidaté auprès de la commission nationale d'investiture de LREM, et il a reçu le soutien du MoDem durant le week-end", alors que, longtemps, l'ancien ministre de l'Intérieur avait juré ne pas réclamer l'onction du parti, que seul M. Kimelfeld briguait.
La décision de la commission nationale d'investiture marque la fin d'un feuilleton de plusieurs mois, opposant l'homme fort de Lyon, élu maire en 2001, et son ex-dauphin devenu rival qui lui avait succédé à la tête de la métropole.
"Kimelfeld s'est sorti lui même du jeu en annonçant qu’il n'en respecterait pas la décision si elle ne lui était pas favorable", notait la semaine dernière une source au sein de LREM.
L'entourage de ce dernier a annoncé à l'AFP après cette annonce qu'"il n'y aurait pas de réaction pour l'instant".
"Notre calendrier n'est plus celui de LREM, notre seul objectif est de réussir le lancement de campagne" prévu avec un meeting mercredi soir, a indiqué cette source, confirmant la volonté de M. Kimelfeld de briguer la métropole sans l'investiture du parti présidentiel.
- Fidélité récompensée -
(De G à D au 1er plan) David Kimelfeld, Emmanuel Macron et Gérard Collomb à Villeurbanne près de Lyon, le 8 juillet 2019
AFP/Archives
David Kimelfeld, pourtant, s'était posé avec succès en outsider, plus jeune (58 ans contre 72), plus écolo, plus social et, selon d'aucuns, légitime à conserver un poste que Gérard Collomb lui avait confié en partant à Paris sans pouvoir lui reprendre à son retour.
La direction du parti avait longtemps considéré que les deux hommes étaient "condamnés à s'entendre", à l'un la mairie, à l'autre la métropole, les statuts de cette dernière - qui concentre les principaux pouvoirs - empêchant de cumuler les deux postes.
La situation n'avait pourtant cessé de s'envenimer.
Emmanuel Macron a d'abord tenté une médiation en proposant un mandat partagé aux deux hommes, solution que M. Kimelfeld a refusée au risque d'apparaître, malgré lui, en dissident.
Avant d'adouber, au final, celui qui fut son premier soutien de poids et sans lequel, à ses yeux, LREM aurait du mal à conserver son fief.
Lundi, quelques heures avant l'annonce officielle de La République en marche, qui bruissait depuis plusieurs jours, Georges Képénékian, éphémère maire de Lyon lorsque M. Collomb était place Beauvau avant de soutenir M. Kimelfeld, a annoncé sa candidature à la mairie.
M. Képénékian se dit proche de l'adversaire de M. Collomb tout en assurant qu'il "n'y pas de ticket entre lui et moi, mais une vraie complicité". L'actuel patron de la métropole s'est alors immédiatement fendu d'un communiqué en lui assurant "tout (son) soutien et (sa) confiance dans la bataille électorale qui s'ouvre".
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.