Gérard Larcher : « Les élus locaux ne sont pas des pions que l’on bougerait au gré des humeurs du jour »

Gérard Larcher : « Les élus locaux ne sont pas des pions que l’on bougerait au gré des humeurs du jour »

En ouverture de la conférence nationale des territoires, qui se tient ce lundi au Sénat, Gérard Larcher a rappelé l’importance de l’autonomie financière des collectivités territoriales, qui ont déjà fait un important « effort de maîtrise budgétaire ».  
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Je crois profondément qu’il est dans l’intérêt de notre République de parvenir enfin à un dialogue construit et responsable entre les collectivités et l'État », assure Gérard Larcher, à l’ouverture de la conférence nationale des territoires. Le président du Sénat appelle à « un changement de culture (…) pour cesser de tout décider en central ».

En premier lieu, il a tenu à souligner « l’effort de maîtrise budgétaire réalisée par les collectivités ces dernières années » :

« Elles ont réduit leurs dépenses de fonctionnement alors que l’État continuait à leur transférer des charges de manière assumée ou cachée. Mais elles ont aussi réduit par la force des choses leurs dépenses d’investissement alors que nous connaissons tous l’importance de l’investissement public local. »

« Construire une relation de confiance »

Alors que l’exonération de la taxe d’habitation pour 80% des foyers a été actée, ce qui représentera un manque à gagner de 10 milliards d’euros pour les collectivités, Gérard Larcher a rappelé l’importance du principe d’autonomie financière, « corollaire du principe de libre administration ». « Pour construire une relation de confiance il faut que l’État s’engage à respecter les élus locaux, leur rôle, l’action des collectivités. »

« Les élus locaux ne sont pas des pions que l’on bougerait au gré des humeurs du jour. Ce sont des pièces maîtresses du développement territorial de notre pays et les vigies de notre République. »

Le président du Sénat met en garde contre un nouveau « big bang territorial » et « l’inflation normative », tout en admettant que « des clarifications et des ajustements de compétences » doivent être apportés, à commencer mais la révision des lois STU et ALUR « qui traduisent une défiance vis-à-vis des élus et libertés locales. « Mais les élus veulent de la stabilité, de la prévisibilité ».

Pour finir, en référence à la fracture territoriale, Gérard Larcher s'est attaché à rappeler que « la France n’est pas uniforme » et que « les territoires qui la composent méritent la même attention ». Il préconise la mise en place d'une « doctrine globale d’aménagement du territoire » 

 

 

Dans la même thématique