Gilets jaunes : « Au fil des actes, la violence a émergé et le mouvement a été récupéré par les cagoules noires » déplore Bruno Retailleau

Gilets jaunes : « Au fil des actes, la violence a émergé et le mouvement a été récupéré par les cagoules noires » déplore Bruno Retailleau

Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et Président du groupe Les Républicains au Sénat, est l’invité de Territoire Sénat ce jeudi. Le sénateur s’exprime sur les violences qui ont émaillé les manifestations des Gilets jaunes, les nominations au Conseil constitutionnel et l’affaire Benalla.
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Par Marion D'Hondt

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Bruno Retailleau rappelle qu’ « à l’origine, les Gilets jaunes, c’est la France qui travaille ». Mais il constate qu’ « au fil des actes, la violence a émergé et le mouvement a été récupéré par les cagoules noires ». Le sénateur « ne confond pas Gilets jaunes et cagoules noires », ces derniers sont « des professionnels de l’agitprop » qui ont fait « dévier le mouvement ».

Manifestations : « Un certain nombre de groupuscules ultras crée un grand trouble »

Bruno Retailleau constate « une période d’ensauvagement où la violence se libère ». Il met en cause « un certain nombre de groupuscules ultras qui crée un grand trouble et perturbe les esprits faibles ». Il désigne notamment « l’ultra gauche, avec des relents d’antisionisme », « l’ultra droite, avec des relents de néonazisme » et enfin « l’islamisme qui se radicalise ».

Conseil constitutionnel : « On a trois hommes très différents mais trois valeurs sûres »

Pour Bruno Retailleau, la nomination d’Alain Juppé au Conseil constitutionnel est « une surprise ». Pour le sénateur, « on le savait attaché à Bordeaux, donc personne n’imaginait son nom ». Il précise toutefois que « c’est un bon choix ». Avec Jacques Mézard et François Pillet, ce sont « trois valeurs sûres », « des hommes attachés à la France et à ses territoires ».

Affaire Benalla : « Qu’il y ait parjure, c’est une évidence »

Dans l’affaire Benalla, le parjure « est une évidence ». Pour Bruno Retailleau, « l’affaire montre que la commission d’enquête est indispensable, sans elle, M. Benalla serait toujours à l’Élysée ». Il est « consterné » car « cette affaire touche le cœur de la République et la sécurité de l’État ».

Pour Bruno Retailleau, « les gens ne supportent plus qu’une petite élite s’extraie du bien commun et des règles communes ». Il pointe « un syndrome de toute puissance » chez Alexandre Benalla, qui s’est cru « autorisé à tout ». Or, « même à l’Élysée, on est tenu par les règles de la République ». Il conclut : « Si cette affaire avait lieu aux États-Unis, elle aurait fait beaucoup plus de bruit. »

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