Gilets jaunes: Berger (CFDT) dénonce une “forme de totalitarisme” dans certains cas

Gilets jaunes: Berger (CFDT) dénonce une “forme de totalitarisme” dans certains cas

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger s'est dit "inquiet" lundi de la colère manifestée durant le week-end par les...
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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger s'est dit "inquiet" lundi de la colère manifestée durant le week-end par les gilets jaunes, dénonçant les "violences" et "une forme de totalitarisme" associée selon lui à certains comportements.

"Il y a un certain nombre de pratiques qui ont eu lieu ce week-end qui sont inquiétantes", a réagi lundi sur RTL le numéro un de la CFDT. "Moi j'ose le dire, tant pis si cela ne plait pas", a-t-il ajouté.

"Qu'on soit obligé" d'être "d'accord avec ceux qui manifestent pour pouvoir passer, c'est une forme de totalitarisme qui n'est pas acceptable", a notamment expliqué M. Berger.

"Il y a eu un certain nombre de violences" a-t-il rappelé, se disant "inquiet, comme beaucoup d'acteurs engagés".

Le syndicaliste, qui avait appelé samedi Emmanuel Macron à "réunir très rapidement" syndicats, patronat et associations "pour construire un pacte social de la conversion écologique" a pris acte de la "fin de non recevoir, en tout cas au moins temporaire" opposée dimanche par le Premier ministre Edouard Philippe.

Mais le "mécontentement va subsister", d'où la nécessité de passer par "les corps intermédiaires" même si ce n'est pas "forcément" ce que réclament les gilets jaunes, a insisté le syndicaliste qui ne veut pas que "notre pays sombre dans une forme de climat néfaste".

Il y a "deux problèmes dans ce gouvernement", "la verticalité du pouvoir" et l'absence "de politique sociale suffisamment appuyée dans notre pays. Ben voilà, on est là", a-t-il déploré.

"Il faut garder le cap sur la conversion écologique (...) mais celle-ci doit doit s'accompagner de mesures sociales (...) notamment pour les ménages les plus modestes", a redit M.Berger.

Quelque 290.000 personnes ont manifesté samedi contre les hausses de taxes sur les carburants, bloquant autoroutes, ronds-points ou encore hypermarchés.

Le bilan humain est lourd avec un mort et plus de 400 blessés - dont 14 grièvement, y compris parmi les forces de l'ordre - et les dégradations ont été nombreuses. 282 personnes ont été interpellées.

La mobilisation, en recul, s'est poursuivie dimanche et lundi avec des blocages et barrages filtrants.

Organisé hors de toute structure syndicale ou politique, le mouvement des "gilets jaunes" est parti des réseaux sociaux.

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