« Gilets jaunes »: Griveaux dénonce la « capitulation morale » d' »une grande partie » de l’opposition
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé lundi "une capitulation morale et intellectuelle" et "l'esprit...

« Gilets jaunes »: Griveaux dénonce la « capitulation morale » d' »une grande partie » de l’opposition

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé lundi "une capitulation morale et intellectuelle" et "l'esprit...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé lundi "une capitulation morale et intellectuelle" et "l'esprit munichois" d'"une grande partie" de l'opposition dans la crise des "gilets jaunes", dont Jean-Luc Mélenchon, qui "a quitté le champ républicain".

"Aucun patron d'aucun parti d'opposition n'a eu de réaction suite à l'intrusion (de gilets jaunes, NDLR) dans mon ministère (samedi), suite aux violences sur la mairie de Rennes, sur les préfectures. C'est une capitulation morale et intellectuelle d'une grande partie des opposants politiques (...) Je vous le dis, ils ont l'esprit munichois", a-t-il accusé sur France Inter.

Les représentants de l'opposition "sont en train d'essayer de récupérer politiquement et d'instrumentaliser politiquement la colère des gens, et ceux là je crois ont quitté le champ républicain", a-t-il accusé.

Soulignant que le chef de file de La France insoumise n'avait "pas été capable de prononcer le nom d'Emmanuel Macron" pour appeler à voter pour le candidat LREM contre Marine Le Pen dans l'entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle, il a dénoncé une "capitulation morale et intellectuelle de la part de Jean-Luc Mélenchon".

"Quand on est incapable d'avoir la moindre réaction lorsque des bâtiments publics, des parlementaires, des institutions sont mis en cause par des factieux et des violents, oui, on a quitté le champ républicain", a insisté M. Griveaux.

"Griveaux veut plus de respect pour la porte d'un ministère que Belloubet n'en a eu pour celle de chez moi. Sa porte est sacrée? La République c'est sa porte?", a ironisé en réponse le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur Twitter, dans une référence aux perquisitions à son domicile et au siège des Insoumis le 16 octobre. "On ne doit pas attaquer les ministères, mais d'un autre côté on doit avoir des hommes politiques responsables", a aussi dit le député LFI Eric Coquerel, accusant M. Griveaux d'être "depuis des semaines" "le provocateur en chef".

Côté LR, la porte-parole Laurence Sailliet a réagi lors d'un point-presse: le gouvernement et la majorité "en sont à monter des polémiques stériles car eux-mêmes sont dans l'incapacité de répondre à la crise qui touche la France, et d'assurer la sécurité des Français". Elle a assuré que son parti a dénoncé "dès samedi" l'intrusion dans le ministère.

Après les violences du week-end, Benjamin Griveaux en a également appelé à "l'urgence démocratique". "Les belles consciences de gauche comme de droite qui ce week-end ont parfois été très silencieuses, dans un silence assourdissant, doivent se réveiller".

Il a aussi dénoncé la "lâcheté" de ceux, "minoritaires", qui "s'attaquent à des bâtiments publics" ou "boxent des policiers". "Ceux qui insultent, attaquent, vandalisent, pillent, brûlent, volent n'ont pas la place dans le champ républicain, ils doivent être identifiés, poursuivis et lourdement condamnés".

Faut-il établir un fichier de manifestants violents comme le réclame le syndicat de police Alliance ? "Il y a des mesures qui peuvent être prises qui sont en train d'être travaillées", a-t-il répondu en se disant "favorable à tout ce qui peut permettre de rétablir l'ordre républicain, de prévenir les violences auxquelles on a assisté".

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le