Gilets jaunes :« Il ne s’agit pas d’annuler la démocratie représentative mais il s’agit de s’appuyer sur les réseaux sociaux » estime Yves Roucaute

Gilets jaunes :« Il ne s’agit pas d’annuler la démocratie représentative mais il s’agit de s’appuyer sur les réseaux sociaux » estime Yves Roucaute

Invité de l’émission « On va plus loin », le philosophe Yves Roucaute estime que l’avenir de la politique tient dans « la conjonction » de la démocratie représentative et de la « démocratie des réseaux sociaux ».
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Yves Roucaute, professeur de sciences politiques à Paris X Nanterre, est optimiste. A l’heure où la colère et la morosité envahissent notre société, il est confiant dans l’avenir. Et il l’explique dans son livre  « Le bel avenir de l’humanité » (éditions Calmann-Lévy). La société change, la façon de penser la politique aussi et il faut s’adapter.

D’ailleurs, le philosophe trouve la colère des Gilets jaunes légitime : « Ce qui est légitime c’est la forme de l’organisation (…) C’est la même chose que ce qu’il se passe au niveau des sciences. On a l’explosion de l’informatique, l’explosion du numérique, l’explosion des réseaux sociaux (Twitter, Facebook, etc.). Donc, on a un nouveau mode de pensée de la politique qui arrive. Le problème du gouvernement Macron c’est qu’il n’a pas compris cette explosion, cette nouvelle forme de démocratie qui est en train de naître. On a opposé la démocratie représentative avec la démocratie (…) des réseaux sociaux, des forums sociaux.  Alors qu’en fait, l’avenir c’est la conjonction des deux. Il ne s’agit pas d’annuler la démocratie représentative mais il s’agit de s’appuyer sur les réseaux sociaux. »

Pour Yves Roucaute, l’organisation de référendums n’est pas compliquée à mettre en place puisqu’il suffirait de le faire via internet : « Il y a 88% des Français qui sont sur internet. Ils sont plus proches d’internet que des urnes. Pourquoi est-ce qu’on n’organiserait pas à titre indicatif, par exemple, de grands forums, avec des votations ? Par internet, ça ne coûte rien ou quasiment rien. »

Le philosophe considère également que les élus doivent se remettre en question : « Le monde dans lequel on vivait qui consist(ait) à dire : « Vous nous avez élu pour cinq ans ou pour sept ans, maintenant vous la fermez et vous attendez sept ans après », ce monde-là est fini. Les individus prennent en main leur destin, ils ont envie de parler. »

Et il conclut : « Le temps politique de la représentation c’est un temps long (…) le temps numérique, c’est un temps court (…) Et il faut s’adapter. »

 

Vous pouvez voir et revoir l'entretien avec Yves Roucaute , en intégralité :

OVPL. Entretien avec le philosophe Yves Roucaute (en intégralité)
07:38

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