« Gilets jaunes »: le gouvernement appelle à ne pas manifester samedi
Le porte-parole du gouvernement a appelé jeudi les "gilets jaunes" à ne pas manifester samedi, tandis que le président de l...

« Gilets jaunes »: le gouvernement appelle à ne pas manifester samedi

Le porte-parole du gouvernement a appelé jeudi les "gilets jaunes" à ne pas manifester samedi, tandis que le président de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement a appelé jeudi les "gilets jaunes" à ne pas manifester samedi, tandis que le président de l'Assemblée nationale et le ministre de la Transition écologique les exhortaient à complètement cesser leur mouvement.

Maintenant que la colère des "gilets jaunes" s'est "exprimée", "a été entendue" par le gouvernement, et qu'il y a "répondu", "ce que nous vous demandons, en responsabilité, c'est d'être raisonnables samedi et de ne pas aller manifester", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur Cnews à l'adresse des protestataires.

"À ce stade, nous n'avons pas décidé d'interdire les manifestations qui se tiennent samedi" dans toute la France, a-t-il ajouté, mais "il n'est pas raisonnable de manifester", au vu de l'ampleur de la mobilisation des forces de l'ordre ces dernières semaines et "au regard" de l'attentat de Strasbourg mardi.

Plusieurs poids lourds du gouvernement et de la majorité sont toutefois allés plus loin en appelant clairement à arrêter le mouvement de contestation.

C'est le cas du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand qui a dit "pense(r) véritablement qu'il faut maintenant que le mouvement s'arrête pour passer à la construction d'un nouveau modèle français".

"Sur la question fondatrice du mouvement qu'est le pouvoir d'achat, des réponses honnêtement massives ont été données", "des choses de court terme ont été mises sur la table", et il faut maintenant "que nous retrouvions le chemin du dialogue", a-t-il plaidé sur France Inter.

Il a aussi estimé que les Français devaient "retrouver (leur) pleine liberté de circulation", alors que "beaucoup de commerçants, d'artisans, sont empêchés dans leur activité par ce mouvement". Et a appelé à "ne pas laisser" les manifestants être "récupéré(s)" par "la violence ou des militants politiques qui croient faire leur beurre sur le dos des gilets jaunes".

Le ministre de la Transition écologique François de Rugy a lui aussi souhaité la fin des manifestations.

"Le temps est venu de cesser ces manifestions, et au quotidien sur les ronds-points, et surtout samedi à Paris et dans les autres villes de France. Il y a une question de responsabilité" après les annonces d'Emmanuel Macron et l'attentat de Strasbourg, a-t-il jugé sur Public Sénat, estimant que c'était "presque plus une question de bon sens que de débat politique".

Mercredi, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait estimé que "le mouvement d(evait) cesser", compte tenu de l'"événement dramatique" de Strasbourg et des "réponses apportées par le président de la République" aux revendications des "gilets jaunes".

"Ce n'est pas à nous de de dire si un mouvement doit cesser ou pas", avait toutefois ensuite rappelé Benjamin Griveaux, tout en estimant que l'exécutif avait "mis sur la table de quoi permettre l'ouverture d'un dialogue".

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le