« Gilets jaunes »: les députés LREM « prêts » pour la « grande concertation de terrain »
Le patron des députés LREM Gilles Le Gendre a affirmé mardi que son groupe était prêt à répondre "avec enthousiasme" à l'appel à...

« Gilets jaunes »: les députés LREM « prêts » pour la « grande concertation de terrain »

Le patron des députés LREM Gilles Le Gendre a affirmé mardi que son groupe était prêt à répondre "avec enthousiasme" à l'appel à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le patron des députés LREM Gilles Le Gendre a affirmé mardi que son groupe était prêt à répondre "avec enthousiasme" à l'appel à une "grande concertation de terrain" autour du mouvement des "gilets jaunes", évoquant une "évolution" dans la manière de gouverner le pays.

"Le président de la République a été très clair dans son discours sur le fait qu'à l'occasion de cette crise, nous comptions inaugurer une évolution dans la manière dont nous souhaitons gouverner ce pays", a déclaré M. Le Gendre lors d'un point presse à l'Assemblée.

"Travailler, transformer la France pour les Français, nous l'avons fait et plutôt bien depuis 18 mois. Il nous faut maintenant encore mieux transformer la France avec les Français et cette crise de la fiscalité écologique, du prix du carburant (...) nous donne l'occasion de nous questionner", a-t-il commenté.

Pour le patron des députés LREM, il est évident que désormais "les grandes mutations et transformations du pays", ne doivent plus être portées uniquement "par l'exécutif et la majorité" mais "être construites, conçues et surtout déployées au plus près du terrain dans le cadre de concertations".

"Tout intermédiaires qu'ils sont, les corps intermédiaires ne peuvent pas avoir le monopole de la représentation des citoyens. Les citoyens, salariés, consommateurs ont le droit à la parole", a poursuivi Gilles Le Gendre, estimant que l'une "des inspirations positives" du mouvement des "gilets jaunes" aura été d'avoir rappelé la majorité "à l'ordre sur ce point".

"Évidemment, le groupe parlementaire LREM attrape cette idée au vol de manière enthousiaste et va se mettre en ordre de marche dans les jours qui viennent pour répondre à cet appel", a lancé le président du groupe LREM se disant "bien décidé" avec son groupe "à jouer un rôle crucial (...) dans cette nouvelle manière de travailler avec les Français".

A ses côtés, Roland Lescure, président de la commission des Affaires économiques, a comparé la nouvelle taxe variable sur les carburants annoncée par Emmanuel Macron à "un escalier roulant".

"L'escalier, c'est la hausse de la fiscalité écologique, avec un point d'arrivée et un rythme très clairs, et on adapte la vitesse de cet escalier roulant qui va continuer à monter à l'évolution du cours du pétrole" qui sera "très volatil" dans "les années qui viennent", a-t-il dit.

Un peu plus tard, la présidente LREM de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon a salué, dans un communiqué, un discours du président qui "prend réellement la mesure du malaise social présent dans notre pays depuis plusieurs décennies". A propos des taxes sur les carburants, elle s'est félicitée qu'il n'ait "pas fermé l'hypothèse d'un moratoire", ajoutant qu'"il appartiendra au parlement, plus particulièrement à la majorité, d'en juger l'opportunité".

Le président du groupe MoDem Patrick Mignola a salué la démarche "didactique, pragmatique et réaliste" engagée par Emmanuel Macron, qui ouvre une "nouvelle séquence démocratique".

"Il est maintenant important que ceux qui manifestent désignent des représentants dans les territoires" et "nous, parlementaires, avons vocation à aller" à leur rencontre, avec les corps intermédiaires et les acteurs du transport, pour entrer dans le concret", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le