Gilets jaunes : « On ne gouverne pas contre le peuple » prévient Daniel Chasseing
Daniel Chasseing, sénateur Les Indépendants de la Corrèze, était l’invité de Territoire Sénat ce jeudi matin. Le sénateur s’exprime sur l’attentat de Strasbourg, la mobilisation des Gilets jaunes et les enjeux de la ruralité.

Gilets jaunes : « On ne gouverne pas contre le peuple » prévient Daniel Chasseing

Daniel Chasseing, sénateur Les Indépendants de la Corrèze, était l’invité de Territoire Sénat ce jeudi matin. Le sénateur s’exprime sur l’attentat de Strasbourg, la mobilisation des Gilets jaunes et les enjeux de la ruralité.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Sur les propositions de revoir le traitement des fichés S, Daniel Chasseing déclare « ne pas être un spécialiste de la sécurité. » Il considère que « les prérogatives de la loi sur l’état d’urgence sont entrées dans le droit commun » et qu’ainsi « ça n’apporterait rien de rétablir l’état d’urgence. »

Le sénateur propose de « mettre le paquet sur le renseignement » pour prévenir les attentats. Il reconnaît toutefois qu’« on ne peut pas mettre 20 000 fichés S en prison », donc que la solution ne sera pas facile.

Sur l’actualité économique, Daniel Chasseing considère qu’« il y a eu un tournant après les annonces de Macron. » Pour lui, « les Gilets jaunes doivent écouter ce qui a été dit. » Les mesures du Président sont « fortes et claires » même si « rien n’est jamais suffisant. »

« Il faut écouter ce qui vient des territoires »

Sur les erreurs de communication, Daniel Chasseing est sévère : « Lorsqu’on gouverne, il faut écouter le peuple. On ne gouverne pas contre le peuple. » Le sénateur rappelle qu’il avait « fait remonter le ras-le-bol de l’augmentation des taxes » au niveau de sa circonscription.

En tant qu’ancien maire, il considère que « même dans une commune, il faut écouter. Il faut voir les gens, être près des gens. »

Il déplore « la gestion calamiteuse du gouvernement » et considère qu’il « fallait écouter ce qui remontait des territoires et qu’on sentait très fort. » Le sénateur « a rencontré de la colère sur les ronds-points », venant de personnes qui « ont des difficultés à faire les fins de mois. »

Au niveau de la Contribution sociale généralisée (CSG), le sénateur pointe une erreur : « Elle a été mise en place sur des salaires trop bas. » « Il faut écouter cette souffrance de ces gens qui, à la fin du mois, sont très justes » considère-t-il.

Daniel Chasseing est Président d’un groupe ruralité au Sénat. Il alerte : « Au niveau rural, on a besoin d’aide. » « Le rural profond souffre : la population agricole diminue et vit très difficilement. » Le sénateur conclut : « Il faut aider ces territoires pour ne pas qu’ils se désertifient. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Gilets jaunes : « On ne gouverne pas contre le peuple » prévient Daniel Chasseing
7min

Politique

Rencontres avec les partis, votes thématiques : Lecornu tente une « méthode un peu différente » sur le budget

Après le rejet « attendu » du budget par les députés, le premier ministre a pris la parole. Espérant toujours un vote favorable au terme de la procédure, il va de nouveau s’entretenir avec les groupes politiques. Il met les difficultés rencontrées sur le compte de la « stratégie électorale » et du « cynisme » de certains « candidats à la présidentielle ».

Le

Gilets jaunes : « On ne gouverne pas contre le peuple » prévient Daniel Chasseing
4min

Politique

Budget : « La suspension de la réforme des retraites doit mener à un accord des socialistes sur le budget global », prévient le député Philippe Juvin

Invité de la matinale de Public Sénat, le rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, a appelé à un « compromis sur le texte global » avec les socialistes. Pour se faire, il compte bien mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance même s’il assure que c’est une « erreur ».

Le

Gilets jaunes : « On ne gouverne pas contre le peuple » prévient Daniel Chasseing
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le