« Gilets jaunes »: Pénicaud « en appelle aux entreprises » face à l' »urgence sociale absolue »

« Gilets jaunes »: Pénicaud « en appelle aux entreprises » face à l' »urgence sociale absolue »

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en a appelé vendredi aux entreprises, soulignant que "tout le monde doit faire sa part"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en a appelé vendredi aux entreprises, soulignant que "tout le monde doit faire sa part" face à l'"urgence sociale absolue" dont témoigne la crise des "gilets jaunes".

Muriel Pénicaud reçoit vendredi matin à son ministère les organisations syndicales et patronales avec cinq autres membres du gouvernement. Elle a confirmé que seraient sur la table des discussions, le sujet de la prime transport et le versement d'une prime exceptionnelle défiscalisée et exonérée de charges.

"On ne va pas imposer par la loi une augmentation générale des salaires, ça n'a pas de sens, on détruirait de la compétitivité et de l'emploi", a estimé la ministre vendredi matin sur BFM Business.

"Mais en revanche, ça va être le moment des négociations salariales, la loi Pacte va permettre d'augmenter aussi l'intéressement et la participation, la loi Avenir professionnel permet d'augmenter les salaires des femmes - enfin ! - pour que les femmes gagnent autant que les hommes à poste égal", a-t-elle énuméré.

Muriel Pénicaud "en appelle aux entreprises: il faut y aller, tout le monde peut faire quelque chose, donc tout le monde doit faire quelque chose dans cette dynamique".

Pour la ministre du Travail, "on est d'abord en urgence sociale absolue, donc en urgence économique, cette fois si c'est dans ce sens-là".

"Que les grandes entreprises montrent l'exemple - et il y en a beaucoup qui sont prêtes à le faire, qui le disent. Et il y a des branches qui ont fait l'accompagnement des salaires ces dernières années, d'autres moins. Je sais qu'elles sont prêtes à le faire, il faut le faire", a-t-elle martelé.

Interrogée sur la proposition formulée par le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand d'une prime exceptionnelle défiscalisée et exonérée de charges que les entreprises seraient invitées à verser à leur salariés, la ministre a répondu: "Ça fait partie des sujets qu'on va discuter avec les partenaires sociaux".

Entourée de Jacqueline Gourault et Sébastien Lecornu (Cohésion des territoires), Elisabeth Borne (Transports), Julien Denormandie (Ville et Logement) et Emmanuelle Wargon (secrétaire d'État à la Transition écologique), Muriel Pénicaud reçoit vendredi matin syndicats et patronat. A l'exception de la CGT, qui a expliqué son absence par un refus de se laisser "récupérer" par le gouvernement.

Vendredi après-midi, les mêmes membres du gouvernement recevront cette fois les associations d'élus, au ministère de la Cohésion des territoires.

Dans la même thématique

« Gilets jaunes »: Pénicaud « en appelle aux entreprises » face à l' »urgence sociale absolue »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

« Gilets jaunes »: Pénicaud « en appelle aux entreprises » face à l' »urgence sociale absolue »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le