“Gilets jaunes”: un mouvement “gangrené” par l’ultra-gauche, selon Sibeth Ndiaye

“Gilets jaunes”: un mouvement “gangrené” par l’ultra-gauche, selon Sibeth Ndiaye

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déploré dimanche que le mouvement des "gilets jaunes", marqué samedi par de nouvelles violences,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a déploré dimanche que le mouvement des "gilets jaunes", marqué samedi par de nouvelles violences, soit depuis plusieurs mois "gangrené par des ultras" de l'extrême gauche.

"Malheureusement le mouvement des +gilets jaunes+ est, depuis un certain nombre de mois, gangrené par des ultras, des gens qui considèrent que la violence politique est légitime. Et en aucun cas nous ne pouvons l'accepter", a déclaré sur Radio J la représentante du gouvernement.

Parmi les "gilets jaunes", "on a eu aussi des gens qui se sont radicalisés, évidemment je le regrette. On a eu aussi des gens qui ont fait de l'entrisme, notamment à l'ultragauche, qui conduisent aujourd'hui à ce qu'il y ait ces violences", a ajouté Mme Ndiaye.

Pour autant, "on ne peut pas résumer" le mouvement "exclusivement à ces violences", a-t-elle souligné. "Il a été porteur à la fois de ce qu'est le mal-être français" et de "revendications" auxquelles le gouvernement a apporté des réponses "extrêmement massives" en décembre 2018, a estimé la porte-parole du gouvernement.

Mme Ndiaye a aussi appelé le chef de file de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, à "garder ses nerfs". Il avait qualifié samedi la police de "milice gouvernementale", à la suite d'un échange verbal tendu entre force de l'ordre et le député LFI Alexis Corbière, selon une vidéo diffusée par ce dernier.

Jean-Luc Mélenchon, le 9 novembre 2019 à Marseille
Jean-Luc Mélenchon, le 9 novembre 2019 à Marseille
AFP

"Le député Alexis Corbière gazé et frappé de sang froid après qu'il ait décliné son identité en sortant de la manifestation déclarée. Ce n'est plus de la police républicaine. Juste une milice gouvernementale. C'est cette milice qui provoque le désordre", a tweeté samedi Jean-Luc Mélenchon.

Pour Sibeth Ndiaye, on ne voit pas sur cette vidéo de "gazage" du député, et ses propos "sont des accusations extrêmement graves". "On ne peut pas dire en France qu'il existe une milice gouvernementale. Ca renvoie soit à des faits historiques extrêmement graves, soit à des démocraties qui ne sont pas des démocraties. En France personne ne tire à balles réelles sur une foule", a-t-elle insisté.

Manifestation de
Manifestation de "gilets jaunes" le 16 novembre 2019 à Nantes
AFP

Sur France Inter, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a vu dans les violences de samedi "une défaite de l'Etat (...) fort avec les faibles et faible avec les forts". Il a également dénoncé "l'impunité" dont semblent bénéficier les casseurs.

"C'est toute notre démocratie qui recule. Il n'y a pas de démocratie, il n'y a pas de liberté lorsqu'il n'y a pas d'ordre public", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de liberté de manifester lorsque toutes les manifestations sont désormais systématiquement prises en otage par des casseurs, par des black blocs, que l'on voit agir dans une forme d'impunité qui semble un peu sidérante".

Dans la même thématique

PARIS, Ministere de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, situe a l’Est de la capitale, dans le quartier de Bercy.
8min

Politique

Fiscalité : à quoi pourrait ressembler un nouvel impôt local ?

« Il n’y aura pas de nouvelle taxe, mais il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village », avance la ministre Catherine Vautrin, qui ouvre la réflexion avec les élus. Au Sénat, le président de la délégation aux collectivités, Bernard Delcros, évoque une « réforme de la taxe foncière », quand le vice-président de l’AMF, Philippe Laurent, défend une contribution qui « tient compte très largement du revenu ». Le débat est loin d’être clôt.

Le

Paris : Debate session of public finances
9min

Politique

Narcotrafic : de courtes peines de prison pour les consommateurs de drogue, une proposition qui divise les mondes judiciaires et politiques

En écho aux nombreux faits divers liés au trafic de drogue, le député Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, demande la création de courtes peines de prison pour les consommateurs de stupéfiants. Une solution que rejette Raphaël Glucksmann ou Mathilde Panot et qui fait réagir les syndicats de magistrat et de police.

Le

Ursula von der Leyen attends Renaissance European Campus in Bordeaux
6min

Politique

Coup d’envoi des auditions des commissaires européens : « Une évaluation des compétences, mais aussi un filtre politique » 

Ce lundi 4 novembre marque le coup d’envoi des auditions des commissaires européens qui dureront jusqu’au 12 novembre. Ces oraux doivent permettre aux commissaires de développer leur vision de leur action au sein de la Commission européenne. Ce sera aussi l’occasion pour les députés de contrôler l’exécutif et faire valoir leurs priorités politiques.

Le