D'un côté, un grand sportif au contact facile, partisan d'une autonomie renforcée pour la Corse, de l'autre un homme plus discret, à l'allure de...
Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, les faux jumeaux du nationalisme corse
D'un côté, un grand sportif au contact facile, partisan d'une autonomie renforcée pour la Corse, de l'autre un homme plus discret, à l'allure de...
Par Maureen COFFLARD
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D'un côté, un grand sportif au contact facile, partisan d'une autonomie renforcée pour la Corse, de l'autre un homme plus discret, à l'allure de professeur, insatiable défenseur de l'indépendance: alliés dans la coalition Pè a Corsica, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni brillent par leurs différences.
Tous deux avocats à Bastia, âgés respectivement de 50 et 57 ans, ils incarnent deux branches bien distinctes du nationalisme sur l'Île de Beauté.
Le premier condamne la violence depuis ses années étudiantes quand le second ne l'a jamais fait --même pour l'assassinat du préfet Erignac, à propos duquel il dira "condamner l'acte mais pas les auteurs". Gilles Simeoni ne voit pas l'indépendance "comme une solution" quand son compère en rêve, peut-être dans une décennie, "si les Corses le veulent".
Malgré ces différences, ils ont su faire cause et liste communes, pour la première fois en décembre 2015 lors du second tour des territoriales. Leur alliance leur avait alors donné les clés des institutions corses. Ils l'ont renouvelée pour les élections devant mener à la création de la nouvelle collectivité territoriale unique, dont le second tour a lieu dimanche.
- Jeunesse militante -
"Mon père ne m'a pas fait d'autre legs que son engagement pour la Corse", aime à rappeler le fils d'Edmond Simeoni, 83 ans, figure emblématique du mouvement nationaliste depuis la fin des années 1960. Chez les Talamoni, on était d'ailleurs sympathisants de l'Action pour la renaissance de la Corse (ARC) fondée par Edmond Simeoni.
2e tour de scrutin pour l'élection des membres de la nouvelle Collectivité territoriale unique corse, fusion des Conseils départementaux corses et des Collectivité territoriale de Corse, partis en lice pour le second tour de dimanche
AFP
Gilles Simeoni, né le 20 avril 1967 à Bastia, a huit ans quand, le 21 août 1975 une cinquantaine d'agriculteurs menés par son père occupent une ferme viticole d'Aléria pour dénoncer des malversations et l'attribution par l'Etat de terres viticoles aux rapatriés d'Algérie. Quelque 1.500 gardes mobiles donnent l'assaut, deux membres des forces de l'ordre meurent, un militant de l'ARC est gravement blessé.
Edmond Simeoni est condamné en 1976 à cinq ans de prison et aujourd'hui encore, en meeting ou auprès des jeunes Corses, Gilles Simeoni ne manque pas d'évoquer ses "visites au parloir de la prison de la Santé" à Paris.
A cette époque, Jean-Guy Talamoni adhère, lui, à l'Union des lycéens corses. Fils d'instituteur, né le 6 mai 1960 à Saumur (Maine-et-Loire), il milite ensuite au sein du mouvement national durant ses études de droit à Aix-en-Provence et prête serment à Bastia en 1988. Il plaidera notamment devant la cour d'assises spéciale chargée de juger les nationalistes corses.
Gilles Simeoni étudie également le droit et les sciences politiques à Aix et Corte avant de devenir avocat et de défendre, notamment, Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
- 'Nationalisme d'ouverture' -
Tout au long de son parcours, Gilles Simeoni se prononce contre la violence politique et pour la démocratie, vivant difficilement la guerre fratricide entre factions nationalistes du milieu des années 1990.
Cette guerre, Jean-Guy Talamoni la vit alors plus directement, sous protection et en changeant de lieu d'hébergement constamment. En 1992, il est élu à l'Assemblée de Corse sur la liste indépendantiste Corsica Nazione, la coalition électorale d'A Cuncolta, vitrine légale du Front de libération nationale Corse (FLNC)-Canal historique.
Président du groupe, il négociera alors avec les gouvernements de droite comme de gauche et sera l'un des artisans du rapprochement entre nationalistes en 1999 qui met un terme à la lutte fratricide ayant fait plusieurs dizaines de morts, et dont il réchappa lui-même de peu --en juillet 2001, victime d'une tentative d'assassinat au colis piégé.
Pourfendeur du clientélisme et du clanisme, Gilles Simeoni, un grand sportif (boxe, course en montagne, football), devient de son côté, en remportant la mairie de Bastia en avril 2014, le premier maire nationaliste d'une grande ville corse, quelques semaines avant que les clandestins du FLNC ne déposent les armes, en juin de la même année.
Si Gilles Simeoni, marié et père de deux garçons et d'une fille aime la fête, la mêlée humaine avec les militants, Jean-Guy Talamoni, en couple et père d'une fille, préfère la discrétion et la compagnie des livres. Doté malgré ces apparences d'un profond sens de l'humour, l'indépendantiste est un auteur primé d'essais politiques et d'ouvrages sur la langue corse.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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