Glucksmann et Bayou demandent l’interdiction du « plaquage ventral » par la police
Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, et Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, ont chacun demandé jeudi l'interdiction de la...

Glucksmann et Bayou demandent l’interdiction du « plaquage ventral » par la police

Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, et Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, ont chacun demandé jeudi l'interdiction de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, et Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, ont chacun demandé jeudi l'interdiction de la technique d'interpellation policière dite de "maintien au sol", ayant causé la mort à Paris d'un livreur.

"Interdisez purement et simplement le +pliage ventral+ qui consiste à replier la personne sur elle-même en la maintenant assise, la tête appuyée sur les genoux, le +plaquage ventral+ (aussi appelé décubitus ventral) et les autres techniques dangereuses d’immobilisation", demande M. Glucksmann à Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, dans une lettre qu'il vient de lui adresser.

Il estime qu'"il est temps que notre police mette fin aux techniques d’immobilisation potentiellement létales, toutes ces pratiques qui entravent les voies respiratoires, étouffent et provoquent des asphyxies".

"La France a été condamnée à deux reprises par la Cour européenne des droits de l'Homme pour l’utilisation de ces techniques, qu'elle estime +hautement dangereuses pour la vie+", ajoute-t-il, en rappelant six cas depuis 2003 de personnes décédées après avoir été interpellées par la police.

Julien Bayou à Saint-Denis (nord de Paris), le 30 novembre 2019
AFP/Archives

Julien Bayou, numéro un des Verts, a également affirmé qu'il fallait, "bien sûr", interdire ces méthodes d'interpellation. "Il n'y a pas lieu d'avoir à recourir à des techniques de violence quand il s'agit d'un contrôle de police, tout simplement", a-t-il dit sur Sud Radio. "Ca devrait susciter l'indignation et le ministre de l'Intérieur aurait dû réagir", a-t-il ajouté, dénonçant la "désinvolture" de M. Castaner.

Mise en cause dans le décès, dimanche lors d'un contrôle routier à Paris, de Cédric Chouviat, 42 ans, livreur en scooter, la technique d'interpellation policière dite de "maintien au sol" est, selon les autorités, "encadrée" mais fait régulièrement l'objet de controverses.

M. Castaner a appelé mercredi à ce que "toute la transparence soit faite" sur les circonstances de ce décès, en estimant que l'enquête révèle "des éléments qui interrogent gravement".

Le Défenseur des droits a décidé de se saisir "d'office" du dossier, a annoncé jeudi sa porte-parole à l'AFP.

Partager cet article

Dans la même thématique

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le

Glucksmann et Bayou demandent l’interdiction du « plaquage ventral » par la police
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le