Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Glyphosate : la France a le droit d’interdire les pesticides !
Par Alexandre Delrieu
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Lactalis, pesticides, importation de viandes sud-américaines, à l’heure où le gouvernement français et l’Union européenne doivent faire face à une fronde du monde paysan et des consommateurs, le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis tente l’exercice de pédagogie lors du dernier salon de l’agriculture, fin février, à Paris.
Alors que les États membres de l’UE, sur fond de discorde, ont voté en faveur d’une nouvelle autorisation pour cinq ans du glyphosate, en France, le président de la République et le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot proposent son interdiction d’ici à trois ans. Sur ce point, la position du commissaire Vytenis Andriukaitis est claire : la France est en droit d’interdire le glyphosate puisque la régulation de l’usage des pesticides relève de la responsabilité des États membres. Il rappelle que les États « ont tout à fait le droit de faire ce que l’on appelle des opt-out, d’interdire leur usage s’ils le souhaitent. Ce qui veut dire que la France a aujourd’hui le droit de décider de sa politique en matière de pesticide ».
« Les normes de sécurité alimentaire en Europe sont parmi les meilleures dans le monde »
Le projet d’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay), fait redouter aux agriculteurs français un afflux important de viande bovine sur le marché européen. Face à ces inquiétudes, le commissaire se veut rassurant et assure que seuls trois cents producteurs de bœuf brésiliens peuvent exporter vers l’Europe : « Seulement ceux qui ont été contrôlés, audités et qui ont aujourd’hui un certificat » peuvent vendre leur production vers l’Union. Ainsi, il indique que la Commission a par exemple interdit les importations de porc brésilien, élevé aux hormones.
Et de conclure :
« Nous faisons passer un message clair aujourd’hui. Il n’est pas possible de diminuer nos standards alimentaires car c’est ce qui nous permet aussi d’exporter à l’étranger ».
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Vytenis Andriukaitis dans l’émission Europe Hebdo sur Public Sénat, ce mercredi 14 mars à 18h, jeudi 15 mars à 14h15, vendredi 16 mars à 18h30 et dimanche 18 mars à 12h30.