Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Grand débat : « A écouter Edouard Philippe, il est évident que la Commission nationale du débat public est dessaisie » selon Dominique Estrosi Sassone
Par Public Sénat
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Quelle place pour la Commission nationale du débat public (CNDP) dans le grand débat, après le retrait de Chantal Jouanno ? Selon la sénatrice LR des Alpes-Maritimes, Dominique Estrosi Sassone, la question se pose après la déclaration du premier ministre, mercredi, sur ce même grand débat. La sénatrice des Alpes-Maritimes est l’une des deux parlementaires membre de la CNDP (voir sa composition).
« Une présidente d’autorité avec un tel salaire, c’était indécent »
Elle comprend la polémique causée par le salaire de 14.700 euros brut de Chantal Jouanno. « J’ai moi-même été choquée par l’annonce du salaire. C’est vrai qu’il me semble exorbitant. Je n’étais pas du tout au courant » assure à publicsenat.fr Dominique Estrosi Sassone. « Une présidente d’autorité avec un tel salaire, c’était indécent, quand on sait que le mouvement des gilets jaunes est lié à la question du pouvoir d’achat » insiste-t-elle. Elle salue cependant « un certain panache et courage politique de Chantal Jouanno de dire que, légitimement, les gens pouvaient être choqués ». Précision utile : en tant que parlementaire, Dominique Estrosi Sassone « ne touche rien » comme membre de la CNDP.
Alors que le gouvernement n’a toujours pas annoncé le ou la remplaçant(e) de Chantal Jouanno pour encadrer le grand débat national, la sénatrice LR a « l’impression » que la suite des opérations pourrait se faire sans l’autorité administrative. « Pour moi, à écouter Edouard Philippe, il est évident que la CNDP est dessaisie » affirme Dominique Estrosi Sassone. Elle souligne que « selon la lettre de mission, la mission de la CNDP s’arrête au lancement du débat. Donc de fait, sa mission s’arrête, elle a été remplie. Et à partir du moment où Chantal Jouanno a démissionné, les choses sont claires. De plus, le premier ministre n’a jamais cité la CNDP… »
« Où seront les gages de transparence ? »
La lettre de saisine du premier ministre demandait en effet à la CNDP d’« accompagner et conseiller le gouvernement » dans la préparation du grand débat. L’autorité a notamment planché sur une fiche méthodologique sur l’organisation. Conclusion de la membre de la commission nationale du débat public : « J’ai vraiment le sentiment que le gouvernement veut reprendre la main. Mais où seront les gages de transparence, dans ce cas ? »
Reste qu’un grand débat national qui se ferait sans la Commission nationale du débat public, ça ferait mauvais genre. Dans une décision du 17 décembre dernier, la CNDP affirmait que « la poursuite de cette mission jusqu’à la rédaction du rapport final suppos(ait) un engagement du gouvernement à respecter pour ce débat public les principes fondamentaux de la Commission nationale du débat public ». Le document ne dit pas si le salaire de sa présidente fait partie des « principes fondamentaux ».