Grand débat: Ferrand lance un « appel au civisme »

Grand débat: Ferrand lance un « appel au civisme »

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a lancé mardi un "appel au civisme" face au "consumérisme politique"...
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Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a lancé mardi un "appel au civisme" face au "consumérisme politique", estimant que le grand débat initié par Emmanuel Macron aurait pour "première vertu" de "rappeler ce qu'est la République".

"J’en appelle au civisme: autrement dit, à la pleine participation de tous à la vie collective, par le vote bien sûr, mais plus encore par l’engagement des citoyens", a déclaré M. Ferrand lors de ses voeux aux corps constitués, en présence notamment du Premier ministre Édouard Philippe ou du président du Sénat Gérard Larcher (LR).

Déplorant de l'hôtel de Lassay "une crise de la représentation, une contestation virulente de nos institutions", il a fustigé un "consumérisme politique", notamment de la part de "gilets jaunes", et rappelé qu'être citoyen, ce n'est "pas avoir tous les droits".

"Être citoyen, ce n’est pas attenter aux symboles de la République. Être citoyen, ce n’est pas intimider les élus en se massant devant leur domicile ou en recouvrant leur permanence d’inscriptions haineuses ou encore en les menaçant de mort", a-t-il insisté, alors qu'une soixantaine d'élus ont été visés depuis le début du mouvement populaire il y a deux mois.

M. Ferrand voit dans ces attaques "la négation même de la citoyenneté". Il a plaidé pour "rappeler ce qu’est la République française, ce qu’elle n’est pas, et ce qu’elle ne doit jamais devenir", jugeant que ce serait "la première vertu du grand débat" lancé mardi par le président Emmanuel Macron.

Le président de l'Assemblée nationale a aussi mis l'accent sur les élections européennes de mai, appelant à "battre le rappel des républicains pour que les valeurs de générosité et de progrès fassent reculer les tentations de replis frileux et égoïstes".

Rappelant aussi que la tradition des voeux remontait à l'Antiquité, les citoyens apportant des brins de verveine aux corps constitués, il a estimé qu'une "infusion démocratique" serait utile "pour apaiser les fièvres du corps social", n'excluant pas, dans un sourire, de planter de la verveine dans les jardins de la présidence.

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