L'exécutif prendra des décisions "puissantes" à l'issue du grand débat, a affirmé mardi le Premier ministre Edouard Philippe, évoquant par ailleurs sa volonté de "travailler" avec syndicats, patronats et élus locaux pour leur mise en oeuvre.
"Ce travail, il ne sera pas immédiat, il prendra sans doute un peu de temps, si nous voulons construire un compromis démocratique qui nous permet de mettre en oeuvre des solutions puissantes", a déclaré le chef du gouvernement lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.
"Croyez-moi, les solutions que nous voulons mettre en oeuvre, elles seront puissantes", a poursuivi l'ancien maire du Havre, qui répondait au député centriste Bertrand Pancher.
"Nous devons constater ce qui a été dit, fixer les directions, travailler avec les corps intermédiaires et faire en sorte que ce débat inédit permette à notre pays de poursuivre un travail de transformation indispensable au service de nos concitoyens", a-t-il encore dit.
Les termes les plus utilisés dans la thématique "Transition écologique" par les contributeurs du site Granddebat.fr. Analyse de l'AFP en partenariat avec Expert System
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Après deux mois de grand débat pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", les députés s'emparent mardi des thèmes de la consultation (transition écologique; fiscalité et dépenses publiques), ainsi que mercredi (démocratie et citoyenneté; organisation de l'Etat et services publics) - sujets sur lesquels ils ferraillent régulièrement. Lors des quatre séquences, chaque groupe politique s'exprimera, avant des questions-réponses avec le gouvernement.
Lundi 8 avril, le gouvernement livrera la synthèse des 1,5 million de contributions des Français.
Mardi 9, le Premier ministre fera une déclaration à la tribune de l'Assemblée, suivie d'un débat sans vote. Même exercice le lendemain devant le Sénat à majorité de droite, qui a opté pour ce format a minima.
Les décisions d'Emmanuel Macron et de son exécutif sont ensuite attendues au plus tôt à partir de la mi-avril. Elles devraient s'étaler jusqu'à l'été, selon le gouvernement.
Alors qu’un rapport sur le rôle joué par les Frères musulmans en France fait l’objet d’un conseil de défense, ce mercredi, à l’Elysée, le parti Renaissance de Gabriel Attal propose d’interdire le port du voile pour les mineures et souhaite l’examen d’une nouvelle loi séparatisme. Pour mémoire, cette mesure a déjà été votée par le Sénat en 2021 contre l’avis du gouvernement.
Le parti Renaissance que dirige l’ancien Premier ministre Gabriel Attal souhaite interdire le port du voile dans l’espace public pour les mineurs de moins de 15 ans et propose également une seconde loi séparatisme.
Un rapport sur les Frères musulmans sera présenté ce mercredi 21 mai en Conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron. « Qu’est-ce qu’on apprend dans ce rapport qu’on ne savait déjà ? », interroge Julien Odoul, invité de la matinale de Public Sénat. Le député RN réclame « une politique pour éradiquer l’islamisme ».
Un rapport de 73 pages pointe le rôle joué par les Frères musulmans en France, avec une volonté d’entrisme dans la société. Un conseil de défense, prévu ce mercredi à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, devrait déboucher sur des « mesures ».