François Bayrou écarte une suspension de la réforme des retraites
A quelques heures du discours de politique générale, le premier ministre a commencé à donner ses arbitrages aux présidents des groupes du socle commun.
Par Helena Berkaoui
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Le grand débat national touche à sa fin. Ce jeudi, c’est Emmanuelle Wargon et Sébastien Le Cornu qui rendaient compte de cette initiative devant les sénateurs (lire notre article). Sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, Éliane Assassi, est loin d’être convaincue. « Je pense qu’il y a des failles dans cette organisation et de facto des oubliés », dénonce-t-elle. La sénatrice n’a « pas le sentiment que beaucoup d’efforts aient été faits, par ceux qui ont initié ce grand débat national, pour qu’il y ait une participation de la jeunesse » et des quartiers populaires.
Pour Éliane Assassi, le grand débat national pose également question sur la forme. « L’omniprésence du président de la République dans le débat national pose quand même une certaine question démocratique », juge-t-elle tout en fustigeant une forme « d’hyper présidentialisation ». À l’instar de ses collègues, la sénatrice CRCE regrette par ailleurs la rigidité des thèmes qui ont été abordés durant le grand débat : « On voit bien que les revendications des gens ne portent pas que sur les quatre thèmes qui ont été imposés par le président de la République ».
« Le président de la République n’a pas pris la mesure de ces revendications et de cette envie qu’avaient les gens d’avoir des réponses immédiates », selon Éliane Assassi et d’évoquer une revendication récurrente : « Le rétablissement de l’ISF ». Elle estime que « les moins riches, voire les plus pauvres, demandent justice et que les plus riches passent à la caisse ». Son avis post grand débat national est sans appel : « La crise démocratique est toujours présente ».
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