Grand débat national : « C’est le binz » selon Hervé Marseille

Grand débat national : « C’est le binz » selon Hervé Marseille

Hervé Marseille, Président du groupe centriste au Sénat, s’exprime sur la polémique entourant la rémunération de Chantal Jouanno, l’organisation du grand débat national et la réforme des institutions, annoncée par le gouvernement mais sans cesse repoussée.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Hervé Marseille connaît bien Chantal Jouanno, qui siégeait à ses côtés en tant que sénatrice centriste de Paris de 2011 à 2017. Il « regrette le départ d’une femme de qualité » et considère que l’ex-sénatrice pouvait « apporter son expérience et une impartialité » à la tête de la grande consultation.

Le sénateur des Hauts-de-Seine comprend les critiques sur la rémunération des Présidents des autorités indépendantes. Hervé Marseille est ouvert pour « rediscuter de tout ça », mais doute de la pertinence du débat à l’heure actuelle. Il précise : « Si, à chaque fois qu’on a affaire à un responsable, on lui demande sa déclaration de patrimoine, ce n’est pas au niveau. »

Hervé Marseille n’est pas favorable à une baisse directe des rémunérations. Le sénateur réclame « plus de transparence, pour les hauts fonctionnaires comme pour n’importe qui. » Il rappelle que ces derniers « sont des agents de l’État au service du public » et qu’ainsi, « un peu de transparence ne nuirait pas. »

Sur l’organisation du grand débat national, Hervé Marseille est sévère. Pour le sénateur : « C’est le binz, on ne sait pas très bien comment ça va s’organiser. » Le débat étant prévu pour le 15 janvier, le sénateur considère qu’« il y a le feu au lac, tout ça aurait dû déjà être engagé », surtout qu’il « n’entrevoit pas les conditions d’organisation. »  

Sur la réforme fiscale, Hervé Marseille considère qu’« il faut rediscuter de la fiscalité en général. » Il critique « les atermoiements sur la taxe d’habitation » et le « manque de sérieux » du gouvernement. Il conclut : « Si le gouvernement ne gouverne pas, on se demande pourquoi il y a des élections. Ce n’est pas sur les ronds-points qu’on discute de la fiscalité de la France. »

Sur la réforme des institutions, Hervé Marseille n’est pas optimiste. « Si c’est tombé à l’eau ? Je n’en sais rien. On ne sait pas ce qu’il va se passer. » Le sénateur rappelle que c’est l’Assemblée nationale qui a pris du retard, parasitée par l’affaire Benalla puis les Gilets jaunes. « On nous parle de référendum, c’est le bazar. On manque de direction. »

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