Grand Paris : « Ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se raconter que ça va être simple »
Les invités d’ « On va plus loin » débattent du bien-fondé du projet du Grand Paris revu par Emmanuel Macron, qui a suscité un fort mécontentement des présidents des départements franciliens.  

Grand Paris : « Ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se raconter que ça va être simple »

Les invités d’ « On va plus loin » débattent du bien-fondé du projet du Grand Paris revu par Emmanuel Macron, qui a suscité un fort mécontentement des présidents des départements franciliens.  
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les 7 présidents des départements d’Ile-de-France sont très remontés contre le projet d’Emmanuel Macron concernant la réforme du Grand Paris. Le fait que la suppression des départements franciliens plane aujourd’hui au-dessus d’eux, n’est pas étranger à cette forte grogne.

Julien Bargeton, sénateur (LREM) de Paris, qui soutient le projet, s’agace : « Nous avons à faire là à des conservatismes. Il faut avancer vers une métropole qui permette de rendre d’avantage de services, qui soit plus efficace et plus démocratique (…) Aujourd’hui, on a les communes, les territoires, les départements, la métropole et la région. Il faut regarder comment tout cela fonctionne et arriver à une forme de simplification. »

«  Il faudrait faire un diagnostic »

Stéphane Troussel, le président socialiste du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, fait partie de ces élus locaux mécontents : « Plutôt que de proclamer un objectif de modernisation, il faudrait faire un diagnostic. Cette métropole du Grand Paris a 19 mois de vie. On pourrait déjà peut être se dire : « Qu’est ce qui marche et qu’est ce qui ne va pas ? Qu’est-ce qu’il faut améliorer ? » (…) Paris et le Grand Paris n’ont pas de problèmes d’attractivité. Par contre, je considère qu’au sein de cette zone la plus dense, la plus riche de la région la plus riche, il y a un problème d’inégalités territoriales ».

La géographe Béatrice Giblin met en garde les acteurs de ce dossier : « On ne part pas de rien. Du passé, on ne fait pas table rase quand on décide de réorganiser quelque chose. Il faut absolument travailler avec les forces existantes et les rapports de force existants. Il n’y a pas d’aménagement exclusivement rationnel ».

« Ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se raconter que ça va être simple » prévient-elle.

C’est peut-être ce que se dit déjà Emmanuel Macron, qui a fait repousser la conférence territoriale du Grand Paris à début novembre.   

Grand Paris – Débat intégral - On Va Plus Loin (10/10/2017)
27:39

Débat Grand Paris en intégralité

Partager cet article

Dans la même thématique

Grand Paris : « Ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se raconter que ça va être simple »
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Grand Paris : « Ça ne va pas être simple. Il ne faut pas se raconter que ça va être simple »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le