« Grand remplacement » : « Valérie Pécresse s’est pris les pieds dans le tapis », se moque Sébastien Chenu

« Grand remplacement » : « Valérie Pécresse s’est pris les pieds dans le tapis », se moque Sébastien Chenu

Le député RN Sébastien Chenu, qui refuse de parler de « grand remplacement », a estimé que Valérie Pécresse en citant cette expression, « court peut-être » après les idées d’Éric Zemmour. « Quand on fait de la politique, il ne s’agit pas de copier le voisin », ajoute-t-il.
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« Marine Le Pen dit que le grand remplacement n’existe pas ». Hier, sur TF1, Éric Zemmour s’est une fois de plus posé en alternative à la candidate du Rassemblement national sur le terrain de la lutte contre l’immigration, en convoquant cette thèse d’extrême droite. Le député RN Sébastien Chenu, invité ce 14 février 2022 d’Audition publique (sur LCP-Assemblée nationale, Public Sénat et Le Figaro Live), a voulu mettre de la distance avec cette théorie qu’il qualifie de « fumeuse ». « Nous n’avons jamais utilisé cette expression, et nous ne l’utilisons pas. Parce que nous considérons que derrière cette expression, il y a l’idée même qu’il y aurait une espèce de complot de gens qui auraient imaginé qu’on allait remplacer la population française. Ce n’est pas notre approche. »

Le porte-parole de Marine Le Pen estime en revanche qu’il existe un « grand aveuglement sur la façon dont notre pays est en train d’évoluer ». Même si sa stratégie consistait sans doute à attaquer le discours de ses adversaires, Valérie Pécresse a bien prononcé elle-même le terme de « grand remplacement », lors de son grand meeting parisien, hier. « Je ne me résigne ni au grand déclassement, ni au grand remplacement », a-t-elle déclaré au Zénith.

Sébastien Chenu était devant son téléviseur en train d’écouter le discours de la candidate LR. « Je regrette que Valérie Pécresse ait si peu d’idées. J’étais un peu consterné », relate le député RN, qui évoque un « manque de fond » et de « ligne directrice ». « Quand on fait de la politique, il ne s’agit pas de copier le voisin. Parce que dans ce cas-là, vous vous prenez les pieds dans le tapis, or c’est ce qu’elle a fait. Elle s’est pris les pieds dans le tapis avec ce terme », observe le parlementaire du Nord. « Elle n’a pas d’idées, elle court après peut-être celles d’Éric Zemmour en se disant qu’un certain nombre de ses électeurs sont peut-être attirés par Éric Zemmour. »

Selon le porte-parole de Marine Le Pen, Valérie Pécresse porte d’ailleurs une « lourde responsabilité » dans « le problème de l’immigration ». « C’est peut-être la raison d’ailleurs pour laquelle elle essaye d’être plus extrême qu’Éric Zemmour, en faisant plus, en jouant les Mme Plus. C’est ridicule. »

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