La passe d'armes entre l'écrivain Christine Angot et le candidat LR à la présidentielle François Fillon dans l’Émission Politique connaît un grand succès sur les réseaux sociaux et divisait toujours samedi presse et commentateurs.
Regardée jeudi soir par 3,3 millions de téléspectateurs en moyenne, "L’Émission Politique" de France 2 a généré environ 190.000 tweets, dont près de 50.000 tweets mentionnant Christine Angot, contre respectivement 70.000 et 58.000 lors des deux précédentes émissions.
La séquence du vif échange entre l'écrivain et François Fillon avait été visionnée environ 350.000 fois sur YouTube samedi et partagée près de 20.000 fois sur le site franceinfo.
"Hallucinante", "horrible", "sidérante" ou "incroyable", la séquence s'est nettement détachée du reste du débat dans les commentaires.
Interrogée samedi par l'AFP, Christine Angot n'a pas souhaité réagir.
Le Figaro, estime dans un éditorial que "le grand air du fiel de Mme Angot a comblé de joie la société du spectacle". Le journal dénonce un "soliloque" "bêta, agressif, gênant".
Sur franceinfo, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a au contraire jugé "plein de sincérité ce que fait Christine Angot. Elle n'est pas une femme politique elle n'a pas l'habitude de débattre, elle n'a pas les clés. Elle parle avec son coeur, sa colère, son indignation".
Christine Angot, le 2 novembre 2015 à Paris après avoir reçu le pris Décembre pour "Un amour impossible"
AFP
"France 2 utiliserait-elle ces invités mystères issus de la société civile, à la parole plus libre et engagée que celle des journalistes, pour faire le buzz et ainsi accéder aux sirènes de la société du spectacle ?", s'interroge Le Parisien samedi.
Pour Challenges, c'est "une séquence appelée à devenir culte dans l'histoire de la télévision".
Sur Twitter, l'échange a donné lieu à un florilège de commentaires.
"Un constat: les écrivains devraient être journalistes", "Énorme moment de télévision avec Angot...François Fillon cloué sur le fauteuil", s'est réjoui le journaliste Jean-Michel Aphatie.
L'éditorialiste Alain Duhamel y a vu à l'inverse un échange "désagréable, préparé, insultant, manquant totalement de distance et de réflexion".
La direction de l'information de France Télévision a indiqué au Monde qu'elle "assumait totalement" son choix éditorial.
Ce n'est pas la première fois que la séquence de "l'invité surprise" fait parler d'elle : le choix de l'ex-trader Jérôme Kerviel face à Alain Juppé ou plus récemment celui du très à droite ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson face à Marine Le Pen avaient provoqué de vives réactions.
Le directeur de l'information de France Télévision Michel Field avait expliqué à l'automne que cette séquence visait à "sortir de l'entre-soi" médiatico-politique.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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