Deux autocars ont quitté Grande-Synthe (Nord) et pris la route de Centres d'accueil et d'orientation (CAO) mercredi à la mi-journée, avec à leur...
Grande-Synthe: premières solutions d’hébergement pour les sinistrés
Deux autocars ont quitté Grande-Synthe (Nord) et pris la route de Centres d'accueil et d'orientation (CAO) mercredi à la mi-journée, avec à leur...
Par Baptiste BECQUART
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Deux autocars ont quitté Grande-Synthe (Nord) et pris la route de Centres d'accueil et d'orientation (CAO) mercredi à la mi-journée, avec à leur bord des migrants sans abri durable depuis le gigantesque incendie qui a détruit le camp de la Linière dans la nuit de lundi à mardi.
A 40 km à l'est de Calais, se dessinait en plus réduite, dans l'improvisation imposée par les circonstances, une opération analogue à celle conduite fin octobre pour acheminer dans des CAO environ 6.000 migrants de la "Jungle" de Calais au moment de son démantèlement.
Un homme sourit en montant à bord d'un bus qui doit emmener des migrants sans abri durable dans des centres d'accueil et d'orientation, à Grande-Synthe, le 12 avril 2017
AFP
Les trois-quarts des chalets en bois du camp ont été réduits en cendres par les multiples départs de feu qui avaient embrasé la quasi totalité du camp, à la suite de violentes bagarres survenues entre Kurdes irakiens et Afghans. Les protagonistes ont été séparés avec difficulté par les forces de l'ordre.
Mercredi matin sur le parking du gymnase Victor Hugo, des agents de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii) ont fait patienter des migrants.
Des migrants kurdes se reposent devant un gymnase où ils sont hébergés après l'incendie du camp de Grande-Synthe, le 11 avril 2017
AFP
Finalement, vers 13H00, un autocar a emmené 29 personnes, des hommes seuls, vers deux CAO du Nord (Douai, Aniche). "Je n'ai aucune idée de ce qui va m'arriver", a confié l'un d'eux, Edrees, un étudiant kurde de 25 ans qui fait une demande d'asile en France il y a neuf mois.
Vers 14H00, un deuxième bus est parti avec 41 personnes à bord, direction l'Aisne (Laon, Essômes-sur-Marne), portant le nombre de migrants emmenés mercredi à 70.
Le camp de migrants de Grande-Synthe le 11 avril 2017 à Dunkerque, détruit par un incendie dû à des rixes entre Afghans et Kurdes
AFP
Dans la foulée, une soixantaine de Kurdes, baluchons par-dessus l'épaule, quittaient le gymnase dédié aux familles. "Nous repartons vers le camp" de la Linière, a dit l'un d'entre eux à l'AFP, sans précision. Des "rumeurs de réouverture" du camp avaient en effet déjà entraîné, vers midi, la fermeture d'une portion de l'A16 pendant 20 minutes vers midi à cause de la présence de plusieurs dizaines de migrants à proximité, a expliqué une porte-parole de la préfecture.
Selon un communiqué des ministères de l'Intérieur et des transports, "l’objectif est de pouvoir accueillir rapidement toutes les personnes sinistrées sur tout le territoire français et leur permettre d’entrer dans le parcours de la demande d’asile".
A cette fin, les ministres Matthias Fekl et Emmanuelle Cosse, qui s'étaient rendus à Grande-Synthe la veille, "vont demander aux Préfets (...) d’accélérer la mise à disposition de places" en CAO, via "une visioconférence exceptionnelle ce mercredi".
- 'Mobilisation générale' -
Sur les près de 1.400 migrants vivant au camp de la Linière, "plus de 1.200 ont été hébergées en urgence dans des salles communales" selon ce communiqué, qui salue "la mobilisation des élus locaux et des services de l’État". Pour le sous-préfet Etienne, "il n'y a pas tellement de gens évaporés dans la nature".
Le camp de Grande-Synthe en cendres
AFP
Le sinistre a livré les migrants à eux-mêmes. "Il y a une mobilisation générale" avec une réunion ministérielle tous les jours, "tout sera fait pour réussir", affirme M. Etienne.
Les migrants sont partagés vis à vis de l'accueil en salle de sport. "Ca va, c'était bien, enfin... correct", bredouille Khalil, un Kurde de 29 ans qui a passé la nuit à la salle Dufour. Environ 200 Kurdes y ont dormi, selon le personnel de sécurité sur place. Une trentaine d'autres ont choisi de dormir à la belle étoile, sur la pelouse voisine.
Devant le gymnase Victor Hugo où sont installées les familles, souvent à même le sol à défaut de lits de camp en nombre suffisant, Heresh, Kurde d’une trentaine d’années, raconte dans un anglais fluide la difficile nuit vécue par les réfugiés. "C'était vraiment n'importe quoi! On a eu de la nourriture à midi, dans l'après-midi, mais pas hier soir. Juste de l'eau. Moi ça va je suis un homme seul, mais les enfants étaient affamés et cette nuit, on en entendait pleurer. Je n'ai pu dormir qu'à partir de 03H00. Et là, on n'a toujours pas eu de petit-déjeuner", déclare l'homme dont le témoignage a été recueilli à 09H45.
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