Grandes régions : « Le premier ministre a dit tout haut, ce que beaucoup pensent tout bas », selon Jacqueline Gourault

Grandes régions : « Le premier ministre a dit tout haut, ce que beaucoup pensent tout bas », selon Jacqueline Gourault

Interrogée sur les propos du premier ministre Jean Castex, qui a dit n’avoir « jamais été convaincu » par la création des grandes régions, la ministre Jacqueline Gourault a rappelé « qu’il n’y aurait pas de bing bang territorial ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les propos de Jean Castex, le 23 janvier, avaient été remarqués. Le premier ministre a dit n’avoir « jamais été convaincu » par la création d'« immenses régions », lors d’une visite au siège de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), à Colmar. Suite à cette déclaration, Frédéric Bierry, président LR de la CEA, a appelé sur Public Sénat au « démembrement de la région Grand Est » et au retour d’« une région Alsace ».

Interrogé lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat par le sénateur LR Mathieu Darnaud, pour savoir si le gouvernement comptait revoir le « périmètre des grandes régions » et les compétences, la ministre des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, a d’abord rappelé que « quand il y a eu la création de la CEA, celle-ci s’est faite dans un cadre précis : pas de démantèlement de la région Grand Est, et pas de collectivité à statut particulier ».

« C’est vrai que le premier ministre a exprimé ce que vous avez rappelé sur le découpage des grandes régions. Au fond, il a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Mais je précise qu’il a dit également qu’il n’y aurait pas de bing bang territorial, ce que nous avons rappelé en permanence depuis le début de ce mandat », prévient Jacqueline Gourault.

Interrogée aussi sur son projet de loi « 4D », dont l’examen est incertain, elle a souligné que le Sénat avait déjà adopté le projet de loi organique « consacré à l’expérimentation, donc à la différenciation ». Le texte arrive à l’Assemblée en mars. Pour la suite, « le calendrier n’est pas encore totalement déterminé ». Après les textes liés à la lutte contre le coronavirus, « il y aura un choix à faire, car le calendrier est chargé », a reconnu Jacqueline Gourault, « très contente du soutien que vous apportez à la loi 4D », a-t-elle ajouté en s’adressant aux sénateurs. « Nous attendons de voir », tempère Mathieu Darnaud, « car ce que nous avons pu voir ressemble plus à des petits matins, qu’à un grand soir de la décentralisation ».

Dans la même thématique

Grandes régions : « Le premier ministre a dit tout haut, ce que beaucoup pensent tout bas », selon Jacqueline Gourault
4min

Politique

Motion de censure : « Il ne fallait pas attendre les dernières 48 heures » pour qu’un dialogue puisse s’établir entre le gouvernement et les députés, tacle Frédéric Valletoux

Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.

Le

FRA – ASSEMBLEE – SEANCE PUBLIQUE PLFSS
5min

Politique

Motion de censure, budget 2025 : que va-t-il se passer après le recours de Michel Barnier au 49.3 ?

Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.

Le

France Politics
7min

Politique

Recours 49.3 : un gouvernement de « front républicain » peut-il succéder à Michel Barnier ?

Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.

Le