Grève : « Plus de 500 entreprises ont déclenché des demandes d’aides » annonce Agnès Pannier-Runacher
Alors que les grévistes entament leur 42e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, les commerçants, notamment dans la région parisienne, sont impactés. La secrétaire d’État détaille les mesures d’aide mises en place.

Grève : « Plus de 500 entreprises ont déclenché des demandes d’aides » annonce Agnès Pannier-Runacher

Alors que les grévistes entament leur 42e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, les commerçants, notamment dans la région parisienne, sont impactés. La secrétaire d’État détaille les mesures d’aide mises en place.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La grève a paralysé essentiellement Paris » rectifie Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, et invitée de Public Sénat ce 15 janvier. « Il faut se prémunir de l'effet de myopie des Parisiens. »

Dans la région parisienne, les commerçants, artisans et d’autres professions ont vu chuter leur chiffre d’affaires drastiquement. « Dans la restauration parisienne, on a effectivement des établissements qui ont des pertes de 50% de chiffre d'affaires depuis le 5 décembre » déclare la secrétaire d’État.

« Il y a des grandes enseignes qui nous disent : j'avais fait mon année avant le 5 et patatras, les trois dernières semaines ont effacé le bénéfice que j'ai fait sur toute l'année. » Agnès Pannier-Runacher évoque « une pression » essentiellement sur les « métiers où vous ne rattrapez pas le chiffre d’affaires. »

À l’échelle nationale, « beaucoup plus dilué »

Pour aider ces commerçants, la secrétaire d’État explique les mesures mises en place. « Nous avons un suivi avec les fédérations de commerçants, d'artisans et les chambres consulaires. Nous avons un numéro unique ou les commerçants et les artisans peuvent déclencher un plan d'accompagnement ».

Mais assez peu d’entre eux ont effectivement déclenché le plan d’aide : « On a au niveau du chômage partiel un peu plus de 500 entreprises qui ont déclenché des demandes d'aide » évoque-t-elle. « Aujourd’hui ils recourent encore assez peu à ces dispositifs. »  

Interrogée sur l’impact de la grève à l’échelle nationale, Pannier-Runacher annonce qu’il est « encore trop tôt » pour avoir une vision précise. Mais avec les effets de compensation et le peu de grèves en dehors de Paris, l’impact devrait être « beaucoup plus dilué » selon elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le