Griveaux: « dialoguer » avec les lobbies n’est pas synonyme de « soumission »
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé mercredi que "le dialogue" avec les lobbies n'était pas synonyme de ...

Griveaux: « dialoguer » avec les lobbies n’est pas synonyme de « soumission »

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé mercredi que "le dialogue" avec les lobbies n'était pas synonyme de ...
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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a estimé mercredi que "le dialogue" avec les lobbies n'était pas synonyme de "soumission", suite à la démission de Nicolas Hulot et à la controverse liée au lobbyiste de la chasse Thierry Coste.

"Le dialogue, ce n'est pas la soumission aux lobbies. Il faut aussi savoir écouter, sinon c'est un exercice bien solitaire, et donc à mon avis peu efficace, du pouvoir", a-t-il déclaré sur France Inter alors que Nicolas Hulot a dénoncé mardi l'influence des "lobbies dans les cercles du pouvoir".

"Est-ce que quand on reçoit (l'ONG de défense de l'environnement) WWF, est-ce que quand on reçoit Greenpeace, est-ce que lorsque l'on reçoit les fédérations professionnelles qui représentent des secteurs, on a en face de nous des gens à qui l'on cède tout ? Non, c'est important de pouvoir dialoguer", a-t-il ajouté, interrogé sur la présence de Thierry Coste lors d'une réunion à l'Elysée lundi sur la chasse.

"Soit on est un pouvoir, un ministre enfermé avec son administration, qui décide tout seul -et je pense que c'est la pire des manières de construire des politiques publiques efficaces et acceptées par la population-, soit on entend aussi ce qu'ils disent", a-t-il insisté, avant de pouvoir "trancher" sans se "soumettre".

"J'ai eu l'occasion lorsque j'étais à Bercy de recevoir des fédérations de professionnels, de leur dire +Voilà les projets qui sont les nôtres+, d’avoir face à moi des fédérations qui n’étaient pas d’accord, et de mettre en œuvre ces projets", a-t-il fait valoir.

Un point de vue également relayé par le secrétaire d'Etat aux Relations avec le parlement Christophe Castaner mercredi sur France 2: "il ne faut pas négliger le fait que les politiques ne sont pas totalement idiots. Quand vous avez en face de vous le lobbyiste de France 2 qui vient vous parler du budget de France 2, vous savez faire la part des choses".

"Le président de la République, le Premier ministre, Nicolas Hulot lui-même ont suffisamment de retours et d'équilibre sur le dossier (des chasseurs) pour ne pas être influencés par tel ou tel", a-t-il argué, tout en considérant que Nicolas Hulot avait lui aussi été "un formidable lobbyiste de la cause environnementale".

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