Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a appelé lundi à "poursuivre le dialogue" en Guyane, actuellement interrompu avec les meneurs du mouvement social, tout en refusant de "promettre des aides financières (...) irréalistes".
"Il serait (...) aisé de céder à la facilité et de promettre des mesures et des aides financières d’un montant irréaliste puis d’en laisser la charge et la responsabilité à un autre gouvernement. Ce n’est pas la conception que nous avons de la responsablité dans la République", a déclaré le Premier ministre à Matignon.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion d'une bonne partie du gouvernement, au lendemain de l'ultimatum des responsables du mouvement, qui avaient exigé dimanche 2,5 milliards d'euros "tout de suite" pour le développement de ce territoire ultramarin.
"Je ne m’engagerai que sur ce que je sais pouvoir tenir", a-t-il déclaré, avec à ses côtés 12 membres du gouvernement, dont la ministre de l'Outre-mer Ericka Bareigts et le ministre de l'Intérieur Mathias Fekl.
"J’en appelle encore une fois à la raison et à la levée des barrages. Bloquer la Guyane, bloquer son économie, bloquer ses écoles, bloquer ses services publics, ce n’est pas ainsi que l’on peut préparer l’avenir", a poursuivi M. Cazeneuve.
"Nous avons entendu nos compatriotes guyanais", a affirmé le Premier ministre, qui a détaillé le plan de plus d'un milliard d'euros proposé par le gouvernement, dont les engagements doivent être "actés" mercredi en Conseil des ministres.
La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts (c) s'entretient avec des représentants du mouvement social en Guyane, à Cayenne, le 2 avril 2017
AFP
"La Guyane ne pourra pas décoller", a-t-il déclaré en référence au collectif des protestataires guyanais "Pou La Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle), "sur la base de fausses promesses et d’engagements non tenus".
La Guyane "ne pourra pas s’épanouir sans responsabilité. J’appelle donc l’ensemble des partenaires à poursuivre le dialogue afin de bâtir ensemble l’avenir de la Guyane", a-t-il encore déclaré.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.
Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.
Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.